Petit(e), lorsque tu t’amusais à écraser des tortues et foncer dans des blocs, tu te disais « quand je serais grand, je veux travailler dans les jeux-vidéos! », mais en grandissant, tu te rendais compte que tu étais nul en informatique/maths, et du coup tu te disais que ton rêve était fichu?
QUE NENNI!
On a parfois tendance à oublier ces métiers supports qui font que ton jeu-vidéo tant anticipé arrive dans ta console ou ton ordi. Et même si tu n’as pas le potentiel de développeur, ne dis pas non à ton rêve de gamin. D’ailleurs, ne dit jamais non à ton rêve de gamin, quel qu’il soit (mais trêve de psycho ratée ^_^).
Mon histoire à moi
Oui, oui. Parfois rien ne vaut une petite histoire et un contexte personnel pour illustrer des faits. La vérité c’est que j’ai grandi devant une console – peut-être moins que certains gros gamers – mais je me souviens encore des week-ends entiers à jouer avec mon père à Secret of Mana sur Super Nintendo, où gagner mon premier téléphone portable sur Crash Team Racing sur PSOne.
Ma révélation s’est faite après avoir terminé le premier God Of War en regardant le making-of dans les studios de Sony à Santa-Monica. Là on y suivait les développeurs, mais également les équipes support: marketing/communication/PR. Et oui, là je me suis dit que ça, je pouvais le faire.
J’ai donc décidé de tenter le tout pour le tout pour mon stage de fin d’études – qui ne tente rien n’a rien: je voulais une expérience professionnelle dans une boîte de jeux-vidéos. J’ai donc postulé pour deux éditeurs qui ont la chance d’être dans ma chère ville de Lyon – deux postes très différents, et assez loin de ce dont je m’étais spécialisée (c.f mon dernier post sur le marketing communautaire). Le premier poste est tombé à l’eau pour manque de compétences techniques, et lorsque j’ai relancé le 2ème, ils m’ont appelés pour me dire: « un poste dans notre nouveau département online pour du social media, ça ne vous botte pas plus? ». Jackpot!
Ce qu’il faut en retenir? Oser, postuler, mettre un premier pieds dedans via des stages et pendant les études, c’est la meilleure façon d’y rester.
Et donc concrètement? Les vrais conseils ils sont où?
- Suis l’activité de l’industrie du jeu-vidéo - à côté de juste jouer au dernier CoD/FIFA – il est bon de savoir que THQ à mis la clé sous la porte, que la PS4 a été annoncée et qu’on a toujours pas vu la console, et que l’E3 ce n’est pas ouvert au public. Outre les habituels Jeuxvideo.com et Gameblog.fr ces deux liens des pépites:
- Agence Française du Jeu Video (http://www.afjv.com/index.php) – Notamment la section Emploi et sa newsletter qui sont une vraie mine d’or pour celui qui veut bosser dans l’industrie
- MCV (http://www.mcvuk.com/) – le site de référence de l’industrie au UK (donc en anglais), mais offre une bonne vision du marché au niveau Européen
- Investis toi - d’une façon ou d’une autre, montres que tu es sérieux dans ta volonté de travailler dans l’industrie. Deviens contributeur sur un site, crée ton blog. Même s’il n’a pas beaucoup de visites, ça reste une vitrine de ta passion, mais aussi de tes compétences et connaissances.
- Développes ton réseau - dans l’ère du community management et des réseaux sociaux, beaucoup d’entreprises de l’industrie ont des personnalités publiques et (relativement) atteignables: les fameux community managers! Apprends à savoir qui ils sont, suis ce qu’ils ont à dire, voire même d’apprendre à les connaître.
- Commences par un stage (si c’est possible!) - le stage reste aujourd’hui l’entrée privilégiée dans l’industrie. De nombreux éditeurs/studios/agences recherchent des profils étudiants (d’où l’intérêt de suivre la newsletter emploi de l’AFJV) – et une fois que tu es dedans, il ne tient qu’à toi d’y rester!
- Ose – Encore, ne te dis pas « Whah, Electronic Arts c’est inatteignable » ou « Jamais je ne pourrai travailler sur une licence comme Naruto« . Tout le monde à droit à sa chance, et qui ne tente rien n’a rien
- Détermine bien tes priorités professionnelles/personnelles - il ne faut pas oublier qu’on travaille surtout dans le jeu vidéo par passion. Si ton objectif dans la vie est de sortir de ton BAC +5 à 33K€/an, ne cherche pas un travail dans cette industrie. Si tu refuses de faire des heures sup non payées ou est psychorigide sur les 35h, passes ton chemin. Pas que ce soit une industrie où on t’exploite, il faut garder en tête que la réalité du secteur fait que nous ne travaillons pas dans un cocon tout doux – mais après tout on a la possibilité de bosser pour notre passion. A toi de définir tes priorités.
- … ne baisse pas les bras - je suis du genre à penser « quand on veut, on peut » – même si ça prends du temps.
Allez, moi je retourner piller des tombes avec Lara Croft, mais si vous voulez me poser quelques questions, ou n’importe, n’hésitez pas à m’envoyer un message sur mon oiseau bleu: @Tyzaa_