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Apollo 13

Publié le 21 avril 2013 par Olivier Walmacq

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Genre: aventure, film catastrophe
année: 1995
durée: 2h25

l'histoire: "Houston, nous avons un problème", c'est la phrase qui, le 13 avril 1970 à 21h7, fit sursauter les hommes qui surveillaient un vol de routine du vaisseau "Apollo 13" depuis la salle de contrôle de la NASA. Un des reservoirs d'oxygène venait d'exploser à la 55e heure du vol et à 205 000 miles de la Terre.

La critique d'Alice In Oliver:

Difficile de s'attaquer à un fait réel, surtout lorsque ce dernier concerne une mission spatiale, à savoir Apollo 13. Pourtant, en 1995, le réalisateur, Ron Howard, décide de porter ce fait divers sur grand écran. Le cinéaste réunit un casting de prestige: Tom Hanks, Kevin Bacon, Bill Paxton, Gary Sinise, Ed Harris, Kathleen Quinlan et Clint Howard.
A noter que Roger Corman effectue une brève apparition. En même temps, la présence de ce dernier n'a rien d'exceptionnel puisque Ron Howard fait partie des nombreux cinéastes formés par le célèbre réalisateur et producteur américain.

Ron Howard se veut fidèle à l'histoire originale et la retranscrit avec une grande précision. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! En 1970, tous les américains gardent à l'esprit le miracle accompli par Neil Armstrong et ses deux acolytes, à savoir marcher sur l'astre lunaire. Trois astronautes, Jim Lowell (Tom Hanks), Jack Swigert (Kevin et Bacon) et Fred Haise (Bill Paxton) rêvent eux aussi d'accomplir le même exploit.
La mission Apollo 13 est lancée. Le but sera également de ramener quelques pierres lunaires.

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La mission semble totalement opérationnelle et les préparatifs se déroulent pour le mieux ou presque. Au dernier moment, Ken Mattingly (Gary Sinise) est évincé de la mission pour d'obscures raisons médicales. Il est remplacé par Fred Haise.
Ce qui n'est pas sans déplaire à Jim, furieux après ses supérieurs. La fusée décolle. Dans un premier temps, tout se passe pour le mieux. Dans quatre jours, les trois astronautes débarqueront enfin sur la Lune.

Alors que nos trois aventuriers sont persuadés de faire le show à la télévision, les américains se fichent éperdument de cette mission. Pourtant, un fait incroyable va bouleverser la donne. Une explosion à bord de l'engin détruit un réservoir d'oxygène.
La perte d'alimentation provoquée par l'explosion va obliger les astronautes à couper tous les appareils consommateurs d'électricité à bord, les laissant ainsi sans guidage. Désormais, la vie des trois astronautes est en danger.

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Il est fort probable qu'ils ne reviennent pas vivants sur Terre. Mais le coordinateur de la mission, Gene Kranz (Ed Harris) prévient: "on n'a jamais perdu un américain dans l'espace, et ce n'est pas aujourd'hui que cela va commencer". Toute la NASA travaille d'arrache-pied pour ramener Jim et les siens sur Terre. Mais les trois astronautes vont devoir braver de nombreux dangers.
Encore une fois, cette catastrophe spatiale est pour le moins atypique et nous est racontée avec précision par Ron Howard.

Néanmoins, ce dernier est loin d'être un génie du suspense. Premièrement, le sort de nos trois aventuriers spatiaux est connu à l'avance. Ce qui atténue considérablement l'intérêt d'Apollo 13. Le film manque clairement de personnalité. Ensuite, sur le fond, ce long-métrage reste très manichéen et propagandiste. Apollo 13 fait clairement l'apologie du héros américain envoyé dans l'espace, qui domine l'univers lui-même, parvenant à revenir sur Terre sain et sauf.
Bien sûr, l'aspect technologique et les effets spéciaux sont irréprochables. Même remarque concernant les acteurs.

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Pourtant, encore une fois, Apollo 13 reste un film vain et sans grand intérêt. Le spectateur est amené à supporter toute l'idéologie WASP. Lorsqu'un héros amércain est menacé, c'est tout un pays qui est derrière lui. Mais attention, ce ne sont pas seulement les Etats-Unis qui le soutiennent, mais le monde entier ! On croit rêver ! Ne vous attendez donc à aucune réflexion philosophique sur la condition humaine et ce que représente l'homme à l'échelle de l'univers.
Bref, inutile de comparer Apollo 13 à certains chefs d'oeuvre tels que 2001, L'Odyssée de l'Espace ou encore à L'Etoffe des Héros. Après, le film de Ron Howard est loin d'être nul pour autant. En quelques mots, ce long-métrage se laisse regarder, mais ne parvient jamais à nous transporter totalement.

Note: 10/20


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