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Et ça ose s’appeler « Fémina »

Publié le 21 avril 2013 par Eldon

 Et ça ose sappeler FéminaEncore un exemple flagrant de notre ethnocentrisme qui nous fait évoluer dans le Monde avec des œillères.

Article de Philippe Annaba

Version Fémina, un supplément du dimanche de la presse quotidienne, dans la rubrique News, fait de la pub (gratuite ?) pour la nouvelle collection H&M, « qu’incarne la sublimissime Vanessa Paradis. Volants, motifs champêtres, imprimés tropicaux, matières éco-responsables… ».

Comme la sublimissime, dans les nuages de son monde « people » friqué, est à cent lieues de se douter des dessous du géant suédois, ressortons des extraits d’anciens blogs :

« Selon Le Monde du 15 juillet 2011, Greenpeace a fait analyser en laboratoire au Royaume-Uni des relevés d’eaux usées de deux usines chinoises qui montrent « qu’un cocktail de produits chimiques dangereux, incluant des nonylphénols et des produits chimiques perfluorés (PFC) est déversé par les entreprises… des géants du textile : Adidas, Nike et H&M qui, en l’absence de règlementation sur ces produits chimiques en Chine, ne se sentent pas responsables ».

« Selon Le Monde diplomatique d’avril, le Bangladesh est le troisième fournisseur de l’Europe en vêtements et textiles. Les ouvrières y travaillent jusqu’à 18 heures par jour pour 27 euros par mois.

« Elles se révoltent souvent, écœurées par la distorsion entre leurs salaires et les gains empochés par les entreprises […] Révoltes systématiquement réprimées par les forces armées ».

« Pour le plus grand profit de « Wal-mart, H&M, Gap, Levi Strauss, Zara, Carrefour, Marks &Spencer, etc., très satisfaits de ne pas avoir de syndicats dans les pattes, et de ne payer aucun impôt sur les bénéfices grâce aux « prix de transferts »

Sans parler des politiciens bengalis qui « s’enrichissent eux-mêmes autant qu’ils le peuvent :Transparency international classe le pays parmi les plus corrompus du monde ».

Des millions d’ouvrières exploitées de  par le monde, mais nous sommes fiers d’être le pays de la mode.

Quand ce système  criminel sera allé au bout  de ses conséquences, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas !

ANNABA, auteur de « Testament pour asticots »

Source: La Décroissance


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