Allez, j'inaugure mon propre challenge par la version la plus ancienne de ce mythe, celle d'Euripide.
La version d'Euripide est avant tout une plongée dans le théâtre antique. La présence du choeur en est l'exemple premier. Tantôt narrateur, tantôt conseiller ou censeur, le choeur a un rôle prépondérant dans la pièce. Le choeur est en fait un véritable atout pour le public, il est un lien permanent entre les personnages et les spectateurs. Le rythme est lui aussi bien différent des pièces contemporaines !
Euripide dresse le portrait d'une Médée tourmentée. Le fatum s'abat sur elle et sa haine s'accroit au fil des épidodes. Médée demeure humaine dans cette version même si sa destinée la conduit à commettre des actes monstrueux.
J'aime la manière dont Euripide fait tanguer le coeur de Médée entre son désir de vengeance et son amour de maman. Elle est la femme bafouée par son mari, la femme jalouse. C'est une vraie leçon que nous livre Euripide : jusqu'où pouvons-nous aller si l'on se laisse dominer par les passions ? Par la jalousie ?
La tragédie grecque est pour moi une vraie bouffée d'air pur, c'est plus qu'une pièce, c'est la base de nos références
culturelles... Ca y est, je m'embale, mes vieilles habitudes d'étudiante de lettres classiques ressortent ! Il n'empêche que je trouve que les propos d'Euripide sonnent justes,
sont intemporels.
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