VIRUS AVIAIRE H7N9: L'ECDC n'exclut pas une expansion de la propagation – ECDC

Publié le 20 avril 2013 par Santelog @santelog

Une incidence accrue des cas sporadiques et une expansion de la propagation en Chine et dans les pays voisins, c’est ce qu’envisage l’Agence de surveillance européenne (ECDC), pour les prochaines semaines. Tout comme l’importation de cas humains Europe, que les pays membres doivent se préparer à détecter et à diagnostiquer. Car au 18 avril, ce sont 87 cas d’infection humaine par le virus A/H7N9 qui sont recensés dans 6 provinces de Chine.

Apparu entre le 19 février et le 14 Avril dernier à Shanghai, le nouveau virus aviaire a entraîné dans plupart des cas une maladie respiratoire grave. A ce jour, 17 patients sont décédés ce qui porte le taux de létalité à 20%.

Les autorités sanitaires chinoises ont mis en place une surveillance épidémiologique accrue auprès des centaines de contacts des patients infectés par le virus. Le secteur de la santé animale a intensifié sa recherche, en partenariat avec l’organisation mondiale de la santé animale (OIE) sur les sources et les réservoirs possibles du virus. Les marchés aux volailles ont été fermés dans les zones touchées. Sur près de 50.000 analyses effectuées sur des oiseaux, seuls 39 échantillons se sont avérés positifs pour le virus de la grippe aviaire H7N9. La surveillance de la propagation est donc extrêmement difficile, d’autant que le virus n’entraîne aucun signe d’infection sur les volailles.

Une plus grande capacité à infecter les mammifères : Les dernières analyses génétiques montrent que le glissement antigénique du virus (Voir schéma ci-contre) pourrait lui avoir conféré une plus grande capacité à infecter les mammifères, dont les humains, que la plupart des autres virus de la grippe aviaire. Le scénario le plus probable est que le virus ait infecté des humains en contact étroit avec des volailles infectées car à ce jour, il n’y aucune trace de transmission inter-humaine et, dans le cas des quelques foyers familiaux constatés, l’hypothèse la plus vraisemblable évoquée à ce jour est le contact direct de plusieurs membres de la famille avec des volailles infectées. De plus, précise l’OIE, il n’y a pas de preuve permettant de penser que la consommation de volailles ou d’œufs propres à la consommation humaine puisse transmettre le virus à l’homme.

L’hypothèse d’une propagation géographique rapide est sérieusement envisagée par les autorités sanitaires chinoises qui ont distribué des kits de test à plus de 400 laboratoires chinois répartis sur le territoire. L’importation de cas humains à l’extérieur de la Chine n’est pas exclue, précise l’ECDC. L’OMS ne conseille pas de dépistage particulier aux points d’entrée et ne recommande pas non plus l’application de quelconques restrictions aux déplacements ou aux échanges commerciaux.

Source: ECDC Epidemiological update of 18 April: avian influenza A(H7N9) virus in China (Schéma WHO Collaborating Centre for Reference and Research on Influenza)

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