Mais pas n’importe quel stress. Cette étude de l’Université de Californie, Berkeley, délivre un message optimiste : Dans certains cas, le stress peut être positif et stimulant pour le cerveau, mais tout dépend du type de stress, de son niveau, de sa durée et de sa perception par le sujet. Conclusions dans la revue scientifique e Life, qui illustrent le concept du stress positif.
Le stress est un puissant modulateur du cerveau chez les mammifères mais est-il un facteur stimulant ou déprimant ? De précédentes études ont en effet montré qu’un stress chronique en augmentant les niveaux d’hormones glucocorticoïdes va freiner la production de nouveaux neurones dans l’hippocampe ce qui peut entraîner une altération de la mémoire. De plus, des niveaux élevés et chroniques d’hormones du stress augmentent le risque d’obésité chronique, de diabète, de maladies cardiaques et de dépression. Les niveaux d’hormones du stress ont donc une influence sur de nombreuses zones du cerveau, notamment l’hippocampe, qui joue un rôle important dans la mémoire.
Certains stress stimulent le cerveau :Daniela Kaufer, professeur agrégé de biologie à Berkeley commente ces résultats : « Certains stress stimulent le cerveau à son niveau de vigilance et de performance comportementale et cognitive optimal ». L’étude suggère donc qu’un stress bref a un effet bénéfique sur l’hippocampe, améliore la capacité d’adaptation du cerveau et le maintient en alerte. Ces conclusions ne sont pas surprenantes et renforcent l’idée reconnue que les hormones du stress contribuent à la capacité d’adaptation chez l’animal et à faire face ensuite aux mêmes stress.
Des recherches supplémentaires doivent encore identifier les facteurs qui déterminent si une réponse au stress est bonne ou mauvaise mais le message est clair, un petit stress de temps à autre fait partie de « la vie » et ne peut pas faire de mal.
Source: e Life DOI: doi.org/10.7554/eLife.00362 April 16, 2013 Acute stress enhances adult rat hippocampal neurogenesis and activation of newborn neurons via secreted astrocytic FGF2(Visuel@ Daniela Kaufer and Elizabeth Kirby-Berkeley)