Depuis de nombreuses années que j'alimente ce blog, j'ai mené quelques combats. En fait deux principaux.
Je me suis alarmé, un peu tout seul au début (2007) qu'il n'y ai aucune production d'actualités mathématiques francophones. Ce combat est en partie gagné!. Le site Images des mathématiques est né, une excellente initiative d'une qualité exceptionnelle, mais qui reste encore, de mon point de vue, une production académique, destinée à vulgariser "proprement" la discipline, plus qu'à animer la toile avec l'univers mathématique, sa découverte, ses activités, des challenges, des concours, des cadeaux, du buzz, des vidéos... ce que visiblement les anglophones savent mieux faire que nous. Mais je ne doute pas que nous ayons les ressorts et les talents en France pour passer de la production institutionnelle à une vraie dynamique d'animation tournée vers la jeunesse et même toute la population.
Le second combat que j'ai mené, là encore un peu seul (ce n'est pas une critique, mais plus le constat d'un manque de combattants!), était contre l'image des mathématiques véhiculée par les médias. ne parlons pas de la télévision. En ce qui concerne la radio, seule France Culture semble être en mesure de concevoir une émission dont le thème exclusif est "la mathématique" pour reprendre l'expression de C. Villani.
Mais je me suis surtout plaint de l'accueil réservé aux mathématiques et en particulier à leur enseignement qui serait responsable d'à peu près tous les maux... En figure de proue de ce combat médiatique, je retrouvais bien souvent en face de moi, le même quotidien: Le monde.
Comme en témoigne ce billet, Les maths expliquées par le Monde ou celui-ci.
La donne semble aujourd'hui avoir changé! Le Monde aime les maths! Est-ce l'effet Hollande ou Villani ? Vous pouvez donner votre avis sur la question de ce changement de paradigme journalistique... le renversement conceptuel s'est opéré "le Monde" est devenu mathématique, et voilà même que les défis mathématiques du Monde innondent mon Google Actualités, présentés par, vous n'allez pas me croire... un prof de prépa scientifique: Jean-Hervé Cohen.
Alors surfons sur la vague tant qu'elle nous porte.