Encore trop contraignante pour les consommateurs, l’identification en ligne devrait être repensée par les entreprises. L’engouement pour la biométrie pourrait changer la donne.
L'authentification en ligne reste un problème récurrent pour les consommateurs du monde entier, qui peut représenter un frein à l’achat en ligne, et entraîner une perte de revenus pour les entreprises. Car en effet, un internaute qui se rend en ligne afin d’effectuer un achat ou consulter son compte en banque se retrouve automatiquement face à des formulaires d’identification, plus ou moins complexes. Une étude* menée par Ponemon Institute LLC aux Etat-Unis, au Royaume-Unis et en Allemagne a donc cherché à comprendre comment les consommateurs perçoivent la façon dont les organisations leur demandent de confirmer leur identité. Et la priorité pour ceux-ci, autant du point de vue de la facilité d'utilisation que de la sécurité, serait d'avoir un moyen d'identification unique et, cela pourrait passer, pourquoi pas, par la biométrie.
Un titre d’identité multi-usages
La question est donc de savoir pourquoi cette volonté utiliser un titre d'identité unique? Pour les consommateurs américains et anglais il favoriserait la commodité et, selon les consommateurs allemands, la sécurité. Pour ceux-ci, le fait d’avoir un identifiant unique faciliterait et sécuriserait l’utilisation des multiples services en ligne. La biométrie serait donc une solution intéressante pour répondre à cette volonté de simplification et de sécurité. D'autant plus que l'étude montre qu'une identification grâce à la biométrie commence à être acceptée. La reconnaissance vocale et la numérisation du visage sont les méthodes d'authentification biométrique que les consommateurs sont les plus prêts à accepter. Par contre, aux États-Unis et au Royaume-Uni, le balayage de l'iris ne rencontre pas encore la confiance des consommateurs. Les Allemands, eux, sont plus réfractaires à l’idée d’utiliser les empreintes digitales. Et de manière générale, cette technique est préférée dans le cas où les consommateurs font confiance à l’organisation.
Le niveau de données partagées en ligne dépend du type d’organisation
Autre donnée intéressante de l'étude, les interrogés préfèrent les procédures d'authentification qui permettent de vérifier leur identité sans avoir à partager des informations personnelles telles que leur nom, leur adresse et leur e-mail. En effet, 78% des consommateurs allemands sont opposés au partage de renseignements personnels, contre 72% des Anglais et 67% des Américains. Toutefois, ils sont prêts à partager ce type d’informations avec les fournisseurs de soins de santé, les services postaux de livraison ou encore les institutions bancaires. Ces dernières sont d'ailleurs considérées comme étant les plus sécurisées pour la vérification d'identité en ligne. Enfin quelle que soit leur nationalité, les consommateurs restent méfiants vis à vis des fournisseurs de services Internet et des détaillants.
*Etude menée auprès de 1924 consommateurs âgés entre 18 et 65 ans, qui utilisent internet et les réseaux sociaux au moins dix heures par semaine.