Hermann – Jeremiah T32, Le caïd

Après un trentième tome assez moyen et un volet précédent encore pire, cette saga poursuit sa descente vers la médiocrité au niveau du scénario. Hermann ne s’est donc pas vraiment foulé et poursuit ce road-movie post-apocalyptique dans un parc d’attraction désaffecté où deux clans se livrent une guerre sans pitié.

Nos deux héros se retrouvent donc au milieu d’un affrontement, mais ne cherchent aucunement à comprendre ce qu’il se passe. L’auteur ne fera d’ailleurs aucun effort pour développer les motivations des deux camps un peu plus en profondeur. Reste alors les dialogues entre les deux héros me direz-vous ! Et bien, non, car Kurdy reste sur la touche pendant la quasi-totalité de l’épisode et Jeremiah se contente d’éviter les balles perdues en attendant de récupérer sa moto. Afin d’occuper le lecteur Hermann propose un Kurdy complètement bourré, incapable d’aligner deux phrases correctes, ce qui a tendance à irriter après quelques bulles. Quant à Jeremiah, le programme est encore plus ridicule, car il ne trouve rien de mieux à faire qu’une petite partie de jambes en l’air totalement improbable avec une indienne au beau milieu d’une fusillade. Et une fois l’affrontement terminé, hop, on embarque tout le monde, nos deux héros se retrouvent et tout le monde peut rentrer à la maison. Circulez, il n’y a rien à voir !

Alors, que reste-t-il à sauver dans cet album ? Probablement le graphisme de l’auteur, qui renoue avec la couleur directe après deux tomes à l’encrage classique. C’est bien peu me direz-vous, surtout quand on se souvient de la qualité des débuts de cette saga ! Ah nostalgie… quand tu nous tiens…