Hier jeudi 18 avril, c’était au tour du président directeur général d’EDF d’être auditionné par le Conseil national du débat sur la transition énergétique. Henri Proglio a expliqué à son audience qu’il considérait que l’électricité était le levier sur lequel la transition énergétique française devait s’appuyer. Mais il a rappelé que c’est dans les secteurs du bâtiment et des transports que se trouvaient les principaux gisements d’efficacité énergétique.
Selon Henri Proglio, la France doit s’appuyer sur les atouts de son électricité, propre et compétitive, pour réussir sa transition énergétique.
« L’Agence Internationale de l’énergie, le GIEC… la plupart des scénarios de prospective énergétique le montrent : l’électricité est un levier de décarbonation efficace, parce qu’elle peut être produite sans CO2 à des coûts maîtrisés et parce qu’elle peut se substituer aux énergies fossiles dans les usages » a déclaré Henri Proglio jeudi.
La France, dont le déficit commercial est en grande partie causé par la facture énergétique (près de 70 milliards d’euros d’importation de matières fossiles en 2012), doit s’appuyer sur les atouts de son électricité pour réduire ses émissions polluantes et son déficit, tant en créant du pouvoir d’achat et des emplois.
Pour réduire sa facture énergétique, Henri Proglio juge que des efforts importants d’efficacité énergétique doivent être entrepris dans les transports (32% de l’énergie consommée en France) et dans le bâtiment (44% de l’énergie consommée en France).
Le dirigeant d’EDF a également insisté sur l’importance de développer des filières d’énergie renouvelable, à la fois créatrices d’emplois et compétitives. La lutte contre la précarité énergétique est également l’une de ses priorités.
Henri Proglio a affirmé que le groupe EDF allait investir 55 milliards dans la modernisation de ses centrales nucléaires, qui fournissent 75% de l’électricité française. De 5 à 7 milliards seront investis dans la distribution du compteur intelligent Linky qui optimisera la distribution de l’électricité. Au total, entre 100 et 120 milliards d’euros seront investis par le groupe au cours des 10 prochaines années, pour le seul territoire français.