« Si je voulais représenter par une métaphore cette chose, si mystérieuse et jamais vraiment étudiée, qu'est la création littéraire, sais-tu ce que je verrais? Une passoire. Les résidus de viande, os, légumes y seraient le vécu de l'auteur : ce sont eux, bien sûr, qui donnent au liquide toute sa saveur ; et pourtant, ils ne passent pas par la passoire, ils restent nécessairement de l'autre côté; et un bon bouillon doit pouvoir être bu et savouré sans se préoccuper d'aucune manière des résidus dans le récipient. »
Francesco Orlando, «Lettre ouverte à Romano Luperini», publiée dans Allegoria,
32, maggio-agosto 1999, p. 134-137, et, plus récemment, dans La biografia,
sous la dir. de Chetro De Carolis, Roma, Bulzoni, «I Libri dell'Associazione
Sigismondo Malatesta», 2008. Traudction de l'italien de Chetro De Carolis).
[choix de Chetro De Carolis]
sur Francesco Orlando (1934-2010)