Titre original : V/H/S
Note:
Origine : États-Unis
Réalisateur : David Bruckner, Glenn McQuaid, Radio Silence, Joe Swanberg, Ti West, Adam Wingard
Distribution : Calvin Reeder, Lane Hughes, Adam Wingard, Hannah Fierman, Joe Swanberg, Sophia Takal, Kate Lyn Sheil, Jason Yachanin, Chad Villella, Matt Bettinelli-Olpin, Tyler Gillett…
Genre : Horreur/Épouvante/Film à sketches
Date de sortie : 8 avril 2013 (DTV)
Le Concept :
V/H/S suit un groupe de jeunes cambrioleurs alors que ces derniers, lors de l’un de leurs méfaits, tombent dans une maison sur un lot de cassettes vidéo. Des vidéos qu’ils glissent rapidement dans un magnétoscope et qui constituent donc au final une compilation de courts-métrages horrifiques…
Tourné dans la tradition du found footage (caméra portée), V/H/S s’inscrit donc, dans sa réalisation, dans la lignée de films comme Le Projet Blair Witch, Cloverfield, etc…
La Critique (épisode par épisode) :
Amateur Night :
Un groupe de jeunes types carrément bourrés ramène dans sa piaule des nanas en vue de se payer une bonne partie de jambes en l’air. L’une d’elles reste en retrait et paraît carrément bizarre. Quand elle commence à se transformer en monstre et à bouffer tout le monde, la partie fine se transforme en boucherie…
Les choses commencent plutôt bien. Clairement, ce premier segment est l’un des meilleurs du lot. Si on fait exception de la réalisation, clairement gerbante la plupart du temps, Amateur Night est suffisamment hardcore pour apaiser les appétits gores. Plutôt malin également dans sa volonté d’entretenir un certain mystère jusqu’au coup de théâtre final, ce sketch n’en reste pas moins anecdotique.
Second Honeymoon :
Sam et Stéphanie tracent vers l’Ouest sauvage à l’occasion de leur seconde lune de miel. Alors qu’ils sont à l’hôtel, de curieux événements se produisent. La nuit, une femme pénètre dans leur chambre, quand ils dorment, et fait des trucs pas très net, comme mettre la brosse à dents de Sam dans les chiottes. Le tout en se filmant, car c’est plus rigolo…
Éventé et pas du tout original, ce segment est l’un des plus faiblards du lot. On y croit pas vraiment et en fait on s’en fout assez rapidement. Le twist final est au diapason, c’est à dire bidon.
Tuesday the 17th :
Quatre amis font du camping dans les bois. Des bois qui selon Wendy, l’une des filles du groupe, aurait été le théâtre de meurtres sanglants. Et d’ailleurs, les propres amis de Wendy auraient été massacrés ici même. Au départ plutôt circonspects, les jeunes commencent à croire leur amie quand une forme étrange les massacre les uns après les autres…
Avec son pitch et son titre lourdement inspirés par Vendredi 13, Tuesday the 17th se paye aussi le luxe d’offrir une réalisation insupportable et un twist final aussi naze que téléphoné. Mis à part l’actrice principale mignonnette qui joue bien l’ambiguïté, rien à retenir ici…
The Sick Thing That Happened to Emily When She Was Younger :
Éloignés pour des raisons dont on se contrefout au bout de 30 secondes, Emily et James son petit ami, chattent peinards avec leurs webcams. Emily s’inquiète car des trucs bizarres se déroulent dans son appartement. Serait-il hanté ? Et puis c’est quoi ces marques qui apparaissent d’un jour sur l’autre sur son corps ?
Jouant sur pleins de tableaux à la fois (le gore, les fantômes…), ce segment, avec son titre à rallonge, tient debout de justesse malgré son twist final complètement over the top et donc pas crédible pour deux sous. Peut-être est-ce dû au mystère relativement bien entretenu et à cette montée crescendo assez efficace… Dans tous les cas, le résultat est là et on se laisse prendre avec plaisir. Se regarde une fois…
10/31/98 :
C’est Halloween. Quatres potes doivent se rendre à une fête mais se trompent de baraque. Dans cette maison il n’y pas de fêtes mais des trucs louches s’y déroulent. Croyant qu’il se trouvent dans une attraction, les amis finissent par gagner le grenier où des voix se font entendre. Une fois sur place, ils découvrent des hommes en train de se livrer à un sombre rituel sur une jeune femme. C’est alors que tout s’emballe…
Plutôt bien monté, mais pas révolutionnaire pour autant, ce court-métrage joue la surenchère dans sa dernière partie, tout en lorgnant salement sur Paranormal Activity, qui attendait les dernières minutes pour enchainer les séquences vaguement chocs. Le truc qui passe mieux ici, c’est que ça dure beaucoup moins longtemps…
Vous l’aurez compris, V/H/S ne vole pas bien haut. Il surfe sur la mode des found footages qui sévit en ce moment et ne révolutionne strictement rien. Pour autant, le format sketches rend V/H/S plus digeste que les Paranormal Activity et consort ; et certaines scènes choc font leur petit effet. Sans pour autant donner envie de le revoir, ça va de soi…
@ Gilles Rolland