Et moi, et moi, je pense au cinéma, je pense au ciné-moi. Comme un émoi du passé, un amour pleuré et enterré, je ponce tout ce qui sursaute dans mon sang, je sens que mon sang s'englue, je sens que je ne sais plus, je sens que je m'obstrue, je sens que je ne peux plus, je sens que je pue.
Que pensez-vous qu'il va arriver? Je ne suis pas vénézuélien, je vois les choses de loin. J'entends les cris, la rage. Beaucoup perdent patience. Beaucoup recourent à la violence. Cela n'arrange rien, mais c'est une façon de décompresser. Mais la violence est orchestrée. Elle est une carte stratégique jouée avec cynisme. L'objectif est de décridibiliser, de pousser à l'usage de la force, de forger l'image d'un pouvoir brutal. La tactique est banale, et utilisée à outrance dans beaucoup de pays. On pique, on pique, la bête s'énerve, devient agressive, on l'abat.
Et moi, et moi, je pense au cinéma, je pense au ciné-moi. Comme un émoi du passé, un amour pleuré et enterré, je ponce tout ce qui sursaute dans mon sang, je sens que mon sang s'englue, je sens que je ne sais plus, je sens que je m'obstrue, je sens que je ne peux plus, je sens que je pue.
Et moi, et moi, je pense au cinéma, je pense au ciné-moi. Comme un émoi du passé, un amour pleuré et enterré, je ponce tout ce qui sursaute dans mon sang, je sens que mon sang s'englue, je sens que je ne sais plus, je sens que je m'obstrue, je sens que je ne peux plus, je sens que je pue.