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Il paraîtrait...

Publié le 19 avril 2013 par Ericguillotte
vendredi 19 avril 2013

- que le texte sur le mariage pour tous est revenu à l’Assemblée. Sans prendre position, ou alors juste un peu haute, pointe des pieds ou escabeau, au-dessus de la mêlée, pour observer, que peut-on voir ? Que les uns avancent des arguments, et les autres aussi, les mêmes qu’il y a des jours et des jours qui ont fait des semaines et des semaines et même des mois et des mois. Pendant ce temps, des chats, d’autres chats, sûrement un peu masos, attendaient d’être fouettés. Discutons et votons, on est bien d’accord qu’il est préférable de ne pas faire passer les choses en force, mais discutons vite ou courons plusieurs lièvres à la fois. L’heure tourne, personne n’entend les tics et les tacs ? On ressent parfois une impression de déjà-vu, non ? Une impression nouvelle mais exactement identique à une précédente qui était la même que celle d’avant à laquelle elle ressemblait comme deux gouttes d’eau, incontestablement.
- qu’une évasion a remis la question des prisons sur la table, que l’explosion de bombes aux Etats-Unis a remis le plan Vigipirate sur la table, que les viols par des multirécidivistes remettent la question du suivi des criminels sur la table, qu’une tuerie au-delà de l’Atlantique peut remettre la question des armes en vente libre sur la table, qu’une agression raciste remet le débat sur les religions sur la table, que tout revient inlassablement sur la table. La table est-elle si large ou est-elle à débarrassage express dès qu’un événement en pousse un autre ? Puisqu’on nous rabâche qu’on peut régler tous les problèmes en se mettant autour d’une table, ceux qui sont censés les régler se trompent-ils toujours de table ? C’est une nouvelle question, nouvelle et exactement identique à une précédente qui était la même que celle d’avant à laquelle elle ressemblait comme deux gouttes d’eau, indubitablement.
- que deux experts, théoriciens de l'austérité, tous les deux professeurs d'économie à la prestigieuse université d'Harvard et experts pour le FMI, avaient montré que la croissance est plus faible dans les pays dont la dette est supérieure à 90 pour cent du PIB. Jusque-là, vous avez haleté car c’est haletant. Ce chiffre a servi de référence à des centaines d'articles ou de discours prônant l'austérité pour réduire la dette et relancer l'économie. Mais il reposerait en réalité sur une erreur dans l'utilisation du tableur Excel et, si on la rétablit, le vrai taux de croissance des pays, dont la dette dépasse les 90 pour cent du PIB, serait non pas négatif, mais positif. Ce qui change toute la donne, y compris si on n’y comprend rien ! Conclusion. Il ne faut pas croire tout ce qu’on nous faire croire. Et cette nouvelle conclusion est exactement identique à une précédente qui était la même que celle d’avant à laquelle elle ressemblait comme deux gouttes d’eau, immanquablement.


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