Fendre les cheveux en vingt pour ne pas perdre la face

Même devant l’évidence la plus criante, le service à la clientèle d’EspaceJeux (ici via Facebook) préfère insulter l’intelligence d’un client plutôt que d’admettre une erreur. Il est vrai que l’erreur laisse l’impression que la publicité de Loto-Québec est intentionnellement trompeuse. Admettre l’erreur pourrait être litigieuse … à moins que la Loi sur la protection du consommateur ne soit une autre loi dont Loto-Québec n'a pas à tenir compte. Mais, quand même!
Voici d’abord (à droite) l’extrait pertinent de la publicité que j’ai reçue, comme monsieur Tourangeau, le 17 avril 2013. On y comprend qu’il suffit de miser un cent pour avoir une chance de gagner le lot progressif au jeu en ligne Pirates et butins (Chests of Plenty).
Voici ensuite (ci-après) un extrait du jeu Pirates et butins, tel qu'on le trouve sur EspaceJeux. Lorsqu’on active le jeu, on perçoit bien, en bas à gauche, qu’on mise un cent par ligne et qu’on a des triangles plus et moins pour faire varier le montant de la mise par ligne. On ne peut pas aller à moins qu’un cent. À droite, on indique le montant réel de la mise, c’est-à-dire la mise par ligne multipliée par le nombre de lignes. Contrairement à ce que laisse entendre le représentant d'EspaceJeux, c'est vraiment ce montant (20 cents) qui est défini, dans ce jeu, comme étant la mise ... et qui correspond au verbe miser. C'est écrit explicitement au-dessus du nombre 0,20.

Le hic est qu’on ne peut pas varier le nombre de lignes applicables à la mise. C’est invariablement 20. En ce sens, c’est physiquement impossible de miser moins que 20 cents par pression du bouton Jouer, donc par chance de gagner le lot progressif. Sans équivoque, la publicité est erronée.

Voici donc le commentaire fait par monsieur Tourangeau sur la page Facebook d’EspaceJeux ainsi que la réponse méprisable faite par le représentant d’EspaceJeux. Comme raboutage d'argument a posteriori, c'est une pièce d'anthologie.

Avec un tel déni d’erreur, il n’est pas irrationnel de conclure, comme monsieur Tourangeau, que la publicité était intentionnellement trompeuse. Comme organisation, il faut vraiment être dans la misère noire pour devoir quêter de cette manière.
Photo : US Navy