L'annonce du Secrétariat aux hydrocarbures de l'Équateur propose 13 blocs pétroliers en grande partie inexplorés dans la région du sud-est du pays, près de la frontière avec le Pérou. Les réserves prouvées s'y trouvant sont estimées à plus de 100 millions de barils.
L’Équateur envisage de vendre aux enchères plus de 3 millions d'hectares de forêt amazonienne aux compagnies pétrolières mondiales
Indiens de l'Equateur luttant contre l'exploitation pétrolière dans leur forêt Selon Wilson Pastor, le ministre des Ressources naturelles non renouvelables de l'Equateur, le pays n'a pas suffisamment exploré ses ressources au cours des 15 dernières années, et il a besoin d'attirer les investissements étrangers.Selon Amazon Watch, plus d 1 million de personnes ont signé une pétition en ligne pour que l'Équateur suspende cet appel d'offres, la pétition dénonce cette décision des autorités équatoriennes d'exploiter les ressources pétrolières des forets tropicales qui va dévaster les régions et les communautés indigènes qui y vivent.
Sept représentants des communautés indigénes du sud de l'Amazonie équatorienne - les Shuars, Achuars, Kichwas, Shiwiars, Andoas, Waoranis et Saparas - ont publié une déclaration commune dénonçant la vente aux enchères proposée. Ils affirment que le gouvernement équatorien n'a pas obtenu leurs consentement libres, préalables et éclairé s(FPIC), qui visent à protéger les droits des communautés autochtones dont les vies et les terres sont touchées par les projets d'extraction tels que les forages pétroliers.
Détruire l'Equateur et discréditer le système judiciaire équatorien
Etonnamment, en Février 2013, le président Rafael Correa a exprimé de vives critiques à l'encontre de la socièté américaine Chevron, affirmant que Chevron a mené une campagne internationale de relations publiques pour détruire l'Equateur et discréditer le système judiciaire équatorien.Dans ce différend de longue date avec la socièté Chevron, les équatoriens ont cherché a obtenir par voie de justice des milliards de pénalités pour dommages à l'environnement et à la pollution dans la forêt tropicale du pays. La société nie toute responsabilité dans cette pollution.
Dans le pays voisin, le Pérou, le gouvernement a déclaré la semaine dernière un état d'urgence environnemental dans sa forêt amazonienne du nord, une zone de champs pétroliers actuellement exploités par la compagnie argentine Pluspetrol. La compagnie pétrolière a publié lundi une déclaration niant que ses activités actuelles dans la jungle du nord du Pérou sont à l'origine de la contamination environnementale grave qui touche la région.
Les pétroliers tentent de briser la résistance des 80.000 habitants de la forêt
« Le pétrole donne vie à l'Amazonie ». C'est un des slogans publicitaires du gouvernement de l'Equateur pour lancer sa campagne d'attribution de nouvelles concessions pétrolières. À partir du 28 novembre 2012, et jusqu'au printemps 2013, les compagnies pétrolières vont pouvoir postuler à l'acquisition de 21 nouvelles concessions situées dans la forêt amazonienne, au cœur de territoires indiens, sur une zone totale de 3 millions d'hectares.Selon le souhait du président équatorien Rafael Correa, la société Petroamazonas sera la première à commencer le forage pétrolier en pleine forêt vierge, une forêt humide abritant plus d'espèces animales et végétales qu'aucun autre endroit de la planète.
Pour sept tribus amérindiennes propriétaires légales et légitimes sur ces terres (elles possèdent des titres fonciers officiellement reconnus), la forêt est le foyer et le moyen de subsistance. Le gouvernement équatorien et les compagnies pétrolières tentent de briser la résistance des 80.000 habitants de la forêt par la corruption et des campagnes de publicité (comme mentionné plus-haut) ou autres astuces trompeuses.
En agissant ainsi, le gouvernement équatorien viole sa propre Constitution et divers traités internationaux comme la Convention n°169 de l'OIT. En juin dernier, la Cour interaméricaine des droits de l'homme avait jugé l'État coupable d'enfreinte aux droits fondamentaux des peuples autochtones par l'octroi de concessions pétrolières sur leurs terres.
Informations supplémentaires :
• Carte Concessions pétrolières (délimitées par un trait rouge) et zones indigènes superposées
• Article de Sauvons la forêt Justice pour les Sarayaku en Équateur
• Article de Mongabay New map reveals the most biodiverse place on Earth, but already threatened by oil
• Article de la revue scientifique PLOS One Global Conservation Significance of Ecuador's Yasuní National Park
• Article de la foundation Amazonica Autumn 2012 in Ecuador: The government is creating the same conditions found during the Inquisition or Conquistador period!
• Bande-annonce du film Los hijos del Jaguar
Exhortons le président Correa à protéger la forêt amazonienne et les territoires indiens de l'industrie pétrolière, à ne plus faire de nouvelles concessions.
Destinataire de la pétitionM. Rafael Correa Delgado
Président de la République de l'Equateur
García Moreno N10-43 Entre Chile y Espejo
Quito - Equateur
En plus de signer notre pétition, vous pouvez contacter vous-même le président Correa par l'intermédiaire de l'
Ambassade de l'Equateur en France
34, avenue de Messine
75008 Paris
Tel : +33 1 45 61 10 21
Fax : +33 1 42 56 06 64
[email protected]
SIGNEZ LA PETITION SIGNEZ LA PETITION : https://www.sauvonslaforet.org/petitions/896/le-petrole-est-la-mort-de-la-foret-amazonienne