Si cette affirmation peut choquer certains, à juste titre, force est de constater malheureusement qu'elle est l'une des hypothèses de travail des grands cadres de société, pour assurer le développement économique (pour ne pas dire financier) de leur entreprise.
C'était déjà le cas par le passé, notamment avec l'esclavage ou sous la royauté en France, ou encore lors de la première révolution. Mais les avancées sociales et sociétales semblaient avoir obtenu, par la force souvent, la fin de ces pratiques, à tout le moins dans leurs formes les plus extrême. Pourtant, force est de constater un retour généralisé de ces pratiques à l'échelle mondiale, et donc sous un certaine forme dans les pays européens.
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Le premier exemple qui vient à l'esprit concerne les pays dits « en développement », notamment asiatiques comme la Chine. Les révoltes médiatisées à Foxcom, entreprise productrice de nombreux produits de la marque Apple, ont données une certaine représentation de la situation et de l'hypocrisie de ces grandes multinationales qui sous-traitent une part de leur production ou de leurs services.
Mais des situations similaires sont observables en Europe. Les raisons en sont les mêmes : un marché de l'emploi tellement contraint que les travailleurs sont prêts à accepter de nombreuses contraintes pour obtenir un emploi, puis le conserver. Cette situation touche évidemment les personnes en précarité (situation illégale …), mais va en s’amplifiant avec l'augmentation du taux de chômage.
C'est ce qui est maintenant décrié comme une forme d'esclavage moderne.
Les raisons viennent notamment de la recherche continuelle de rentabilité des entreprises. Cette démarche, nécessaire à la continuité de l'activité, est portée à son extrême ces dernières années, en particulier dans les plus grandes entreprises, du fait de la rareté constatée des ressources « naturelles » et donc l'accroissement de leur valeur économique. Elles le peuvent d'autant plus qu'elles ont un sentiment d'omnipotence qui n'a pas encore été remis en cause.
Cette démarche est une évolution contextuelle presque inévitable dans le contexte de mondialisation (surtout financière). En effet, la présence de « direction des ressources humaines » montre la vision qui est donnée du personnel. A contrario, il est certain que les compétences sont la ressource essentielle d'une production en matière d'ingénierie, mais cette profession est rarement mise en valeur dans le contexte actuel.