*Parce que se tenir au courant de l'actualité c'est bien, mais en rire c'est mieux, retrouvez dorénavant la chronique satirique de Stéphane Halimi, tous les jeudis. Toute ressemblance avec des personnes ou des faits existants n'est donc pas fortuite, seulement décapée par ce rédacteur loufoque et décalé.
La ministre de la justice obligée de donner des explications quant à la fuite du caïd Redoïne Faid.
C’est avec une facilité déconcertante que Redoïne Faid a réussi à s’échapper du centre de détention de Sequedin (au Nord, là où il y avait des corons). Il est 2h du matin dans la nuit de samedi à dimanche quand un gardien entend quelqu’un frapper à la porte. Surpris mais nullement déconcerté, c’est trop tard qu’il réalise qu’il vient d’ouvrir la porte d’une des cellules. " Comment aurais-je pu savoir ? Nous sommes formés à empêcher les évasions par tunnels ou par hélicoptères, mais là, on n’avait jamais vu ça ! Une chose est sûre en tous cas, on ne m’y reprendra plus ! " Nous a-t-il déclaré avec fermeté, tout en jetant son trousseau de clefs à la poubelle.
Pour sa part, l’actuelle garde des "sots" Christiane Tobira, a tenu à relativiser la situation. " Je ne suis pas actuellement en mesure d’affirmer qu’il s’agit bien d’une évasion, puisque tout nous laisse à penser que Redoïne rentrera de lui-même dans ses pénates une fois sa petite escapade terminée. De par son dossier, nous savons qu’il a besoin de prendre l’air de temps en temps quand le printemps arrive. De plus, il n’avait rien sur son compte, le pire est donc évité : il ne s’agit en aucune manière d’une évasion fiscale ! ".
Classé « DVFM » (Détenu qui Veut se Faire la Malle) par l’administration judiciaire, celui que la presse avait surnommé " l’ennemi public n°2 " (le numéro 1 étant Jérôme Cahuzac) n’avait jamais fait officiellement état de son désir de sortir. Devant la colère des forces de polices, critiquant ouvertement la vétusté du système carcéral et le manque de gardiens, madame Tobira a encore une fois tenu à dédramatiser. " Ce n’est pas parce qu’il avait torturé ses parents qui refusaient de lui acheter une voiture pour aller vendre de l’héroïne aux enfants du quartier, que l’on peut conclure qu’il possédait un compte en Suisse. Moi je pense qu’il était honnête ! ".
Une affaire à suivre donc, même si Jérôme Cahuzac n’a lui, aucune chance de s’échapper, puisqu’il n’est pas incarcéré.
S.H.
"Cette histoire est vraie puisque je l’ai inventé – Boris Vian"