L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient de dévoiler le contenu de son rapport annuel sur la sûreté nucléaire. Ce bilan est « globalement assez satisfaisant » affirme le régulateur qui souligne les efforts entrepris par l’exploitant EDF pour améliorer la sûreté des centrales.
L’ASN souligne les efforts entrepris par EDF pour améliorer la sureté dans plusieurs secteurs : plans d’urgence internes, programmes de maintenance et de remplacement, gestion des compétences des intervenants extérieurs à l’entreprise, limitation de la dosimétrie collective…
L’autorité estime cependant que davantage d’efforts doivent être déployés dans le domaine de la protection environnementale.
Dans le détail, on note que la centrale de Fessenheim, la plus ancienne du parc française et la plus décriée par les associations anti-nucléaire, est bien notée. L’ASN constate « l’implication particulière des services centraux d’EDF pour la maintenance préventive et le respect des exigences réglementaires » dans cette centrale.
En dépit de ce bilan globalement positif, le rapport fait état d’une augmentation des incidents dans les centrales françaises : 830 incidents ont été enregistrés en 2012, contre 747 en 2011. Toutefois la très grand majorité (734) de ces incidents ont été classés de niveau 0 sur l’échelle internationale INES, Cette échelle permet de classifier les incidents dans les installations nucléaires en fonction de leur importance sur une échelle de 0 (simple écart au protocole) à 7 (accident majeur).
95 incidents ont été classés de niveau 1 (anomalie de fonctionnement). Un seul évènement a été classé de niveau 2 : la non-conformité d’une tuyauterie des piscines de stockage du combustible, à la centrale de Cattenom. Ce problème a été corrigé avec « réactivité » par l’exploitant, estime l’ASN.