Encore une fois, les dessinateurs se succèdent dans cet album, mais comme chacun s'occupe d'un story-arc en particulier, au moins trouve t-on malgré tout une forme de cohérence dans leurs apparitions. Quitely se charge du premier gros ouvrage, et comme son trait se fond très bien avec le ton des récits concoctés par Morrison, c'est un peu mon préféré. Chris Bachalo, qui s'occupe de Logan contre l'Arme XV, offre une forme de noirceur et de schizophrénie qui vient conclure ce tome 3 d'une manière bien différente de comme il avait commencé, mais qui se justifie là aussi par le scénario futuriste et apocalyptique des épisodes illustrés. Entre temps, une certaine forme d'académisme et de minutie avec le très bon Phil Jimenez, qui n'est pourtant pas là auteur de son meilleur travail (allez relire Infinite Crisis pour vous en convaincre). Le grand plaisir, quand on revoit ces aventures mutantes des années plus tard, vient de l'audace formelle d'un Morrison qui introduit et s'attache toujours autant aux nouveaux personnages mineurs qui finissent par crever l'écran. Après Bec dans le tome 2, c'est ici Quentin Quire qui devient une petite star, sans négliger Fantomex, dont on apprend pas mal de choses sur les origines. C'est aussi l'occasion de constater que le gentil boy-scout, Scott Summers, poursuit son inéluctable descente vers une forme de radicalisation adulte, qui se concrétise dans les faits par une maturité affective et sexuelle tardive, qui l'éloigne de son amour de toujours (Jean Grey) dont la pureté et l'éclat n'ont d'égal que l'ennui et la castration induite au fil des ans. Les X-Men sont plus humains que jamais, vivent mille et unes péripéties, de l'anecdote sentimentale à l'extinction programmée, et s'agitent avec truculence sur la grande scène de la comédie made in Morrison. On y respire bien plus de nouveautés et d'idées que dans nombre de productions récentes des X-Men, ankylosées ou sclérosées par une panne flagrante d'imagination. Heureusement que les All New X-Men de Bendis ont pris le relais. En attendant de les lire en Vf chez Panini, la collection Marvel Select vous donne de jolis cours de rattrapage, qui se lisent le sourire aux lèvres.
Marvel select : new x-men tome 3 (un vent de revolte)
Publié le 18 avril 2013 par Universcomics @JosemanietteEncore une fois, les dessinateurs se succèdent dans cet album, mais comme chacun s'occupe d'un story-arc en particulier, au moins trouve t-on malgré tout une forme de cohérence dans leurs apparitions. Quitely se charge du premier gros ouvrage, et comme son trait se fond très bien avec le ton des récits concoctés par Morrison, c'est un peu mon préféré. Chris Bachalo, qui s'occupe de Logan contre l'Arme XV, offre une forme de noirceur et de schizophrénie qui vient conclure ce tome 3 d'une manière bien différente de comme il avait commencé, mais qui se justifie là aussi par le scénario futuriste et apocalyptique des épisodes illustrés. Entre temps, une certaine forme d'académisme et de minutie avec le très bon Phil Jimenez, qui n'est pourtant pas là auteur de son meilleur travail (allez relire Infinite Crisis pour vous en convaincre). Le grand plaisir, quand on revoit ces aventures mutantes des années plus tard, vient de l'audace formelle d'un Morrison qui introduit et s'attache toujours autant aux nouveaux personnages mineurs qui finissent par crever l'écran. Après Bec dans le tome 2, c'est ici Quentin Quire qui devient une petite star, sans négliger Fantomex, dont on apprend pas mal de choses sur les origines. C'est aussi l'occasion de constater que le gentil boy-scout, Scott Summers, poursuit son inéluctable descente vers une forme de radicalisation adulte, qui se concrétise dans les faits par une maturité affective et sexuelle tardive, qui l'éloigne de son amour de toujours (Jean Grey) dont la pureté et l'éclat n'ont d'égal que l'ennui et la castration induite au fil des ans. Les X-Men sont plus humains que jamais, vivent mille et unes péripéties, de l'anecdote sentimentale à l'extinction programmée, et s'agitent avec truculence sur la grande scène de la comédie made in Morrison. On y respire bien plus de nouveautés et d'idées que dans nombre de productions récentes des X-Men, ankylosées ou sclérosées par une panne flagrante d'imagination. Heureusement que les All New X-Men de Bendis ont pris le relais. En attendant de les lire en Vf chez Panini, la collection Marvel Select vous donne de jolis cours de rattrapage, qui se lisent le sourire aux lèvres.