Qu’est-ce qui rend un couple durable ?
Publié le 18 avril 2013 par Christophefaurie
Les gens tendent me
parlent de ce qui les préoccupe. Notamment de la solidité du couple. Une
question bien théorique pour un célibataire. J’espérais trouver une réponse
dans les traités des sociologie des organisations. Mais je n’ai rien lu de convainquant.
Cependant, petit à petit, j’ai constitué un échafaudage qui commence à avoir
une certaine cohérence.
- Premier résultat : par nature le couple ne peut pas être
durable. En effet, les
psychologues expliquent le divorce par les caractéristiques émotionnelles de l’homme et de la femme. L’homme est fait pour vivre, la plupart du
temps, avec des hommes, et la femme avec des femmes. C’est d’ailleurs comme
ceci que la société a fonctionné pendant des millénaires. D’après ces travaux
le couple moderne est une utopie. Sauf s’il est homosexuel ! La relative solidité
des ménages de la haute société semble confirmer cette idée : il est bâti
sur un modèle d’ancien régime, avec femme au foyer.
- Mais l’affaire n’est peut-être pas désespérée. Je crois qu’il
y a un moyen de construire un couple digne de ce nom. C’est le conflit. En
effet, on peut interpréter les travaux sur le sujet comme indiquant que la
phase constitutive de n’importe quel groupe est un conflit (voir ce qui est dit des travaux de Robert Axelrod, ici). Ce conflit a une
logique. Son objectif est d’établir des lois qui paraissent justes aux uns et
aux autres (c’est une forme de contrat, mais implicite). Le sens du conflit est
d’amener chacun à respecter (apprécier) l’autre. C'est-à-dire à se pénétrer de
ce qui compte réellement pour lui. Le conflit résulte de ce que l’un veut
imposer à l’autre ce qui lui semble naturel, alors que, pour ce dernier, c’est
grossièrement inadmissible. Les guerres illustrent parfaitement ce mécanisme.
Bref, pour constituer un couple durable, si ce qui précède est correct :
- débarrassez-vous de vos illusions
- choisissez un ennemi digne de vous
- préparez-vous à en découdre. Le jeu en vaut d’ailleurs la chandelle : ce n’est
pas tous les jours que l’on réalise une utopie !