– Ça ne me dérange pas qu’ils vendent la Tunisie au Qatar.
– Mais c’est une forme de colonisation. En achetant le pays, ils t’achètent toi aussi. – Et alors ? On aura de grosses bagnoles et le prix de l’essence baissera.– C’est si simple que ça ? Et ta dignité ? Et ta liberté ?– Eh bien ça ne nourrit pas son homme. Qu’est-ce qu’on s’en fout de la dignité et de la liberté quand on peut vivre dans l’opulence ?– Alors d’accord, combien tu vaux ? Moi, je veux bien t’acheter.– Ah non, pas comme ça…– Et pourquoi pas ? Puisque tout ce qui compte c’est l’argent. Puisque tout à un prix et que tout s’achète, alors toi aussi. Dis-moi le tiens.– Ça ferait bien plus que ce que tu possèdes de toute façon.– Ça, c’est à moi de voir. – D’où tu pourrais avoir une telle somme ?– En quoi ça te regarde ? C’est bien l’argent qui t’intéresse, non ? Alors tant que je paie…– D’accord admettons, et si je te donne un chiffre ?– Et bien tu seras à moi, ma propriété, je pourrai faire de toi ce que je veux.– Je m’en fous, je serai riche et l’argent c’est le pouvoir !– Comment ça riche ? Quel pouvoir ? Tu oublies qu’en devenant mien, tout ce qui t’appartient, m’appartient aussi…. Y compris l’argent qui m’aura permis de t’acheter.