Les déboires de la blogueuse beauté

Publié le 17 avril 2013 par Junkan @JunkanMood
Aujourd'hui il fait beau, vous allez probablement passer un bon moment dehors à profiter du soleil, alors j'avais pas envie de vous prendre la tête avec un billet compliqué. Soyons futiles!
Ce que vous voyez sur ce blog est toujours le produit fini. Bien des choses, plus ou moins longues, précèdent la publication d'un article, et ça ne se fait pas toujours sans mal. Petit tour d'horizon des déboires d'une blogueuse beauté.

Le détail qui tue

Il est fréquent en tant que blogueuse beauté de se prendre en photo en gros plan : manucure ou maquillage, la partie photographiée se retrouve alors grossie 5 fois sur notre écran d'ordinateur. Et parfois, la version géante fait ressortir des défauts que notre œil nu avait laissé passer. Un peu de vernis qui déborde, une crotte dans le coin de l’œil, une paupière qui s'est pris un coup de mascara, les possibilités sont diverses et variées. Et généralement, cette fois-ci, on a pris les photos plusieurs jours avant de les trier et de faire notre article, sans possibilité de corriger facilement le soucis et de reprendre quelques clichés.

La retouche foireuse

Peu de lumière, appareil qui fait ressortir tous les défauts, le résultat sur l'écran n'est pas toujours aussi glamour que ce que l'on espérait. On prend alors notre petit logiciel d'édition de photo favori, et on use (et abuse parfois) des outils de floutage, de luminosité, de contraste, pour rendre ça plus regardable. Oui, on a des rides, des cuticules toutes sèches, une peau terne, qui se voient dans la vraie vie, mais allez savoir pourquoi, on ne veut pas que ça se sache sur le net. On met nos photos retouchées en ligne, en oubliant que si on ne sait pas bien maîtriser notre éditeur, ça se verra forcément : il suffit parfois de pencher l'écran, et le petit défaut qu'on a gommé a une cachette plus ridicule que lui.

L'herbe coupée sous le pied

Un jour, on a une super idée. On va faire un billet super cool, voire une série de billets, sur lesquels on va s'éclater. On commence à y songer vaguement, à noter quelques idées, et on fait son tour quotidien sur ses blogs favoris. Damn it! En voilà une qui non seulement a eu la même idée que moi, avant moi, mais qui en plus l'aura certainement fait bien mieux que moi. On a beau se dire qu'on a pas forcément les mêmes lectrices, personnellement, l'idée de faire la même chose qu'une autre, mais en moins bien me coupe un peu l'envie. Vous ne verrez donc pas de maquillages Game of Thrones ici, mais Tête de Thon et Firefoux envoient du lourd sur le sujet.

L'idée qui ne veut pas se coucher sur le papier

Un autre jour, on a une autre idée, mais cette fois personne d'autre ne l'a au même moment. Le soucis n'est pas là : on n'arrive pas à la mettre en forme la garce! Généralement, c'est plutôt un billet avec beaucoup d'écriture dedans, on sait exactement ce qu'on veut faire passer comme idée, ce qu'on a envie que les lectrices se disent en lisant le billet, mais on a beau de réécrire 2, 3, 4 fois, rien à faire. Pire que le syndrome de la page blanche, la blogueuse - pas forcément que beauté d'ailleurs - expérimente  la page raturée-foutue-en-boule-jetée-à-la-poubelle-par-dessus-ses-10-copines.

Le mail per-son-na-li-sé!

Parfois, c'est à se demander si les marques ou leurs prestataires ne prennent pas les blogueuses beauté pour des connasses sans cervelle. Parfois, on aimerait leur dire que quitte à faire un envoi groupé, autant ne pas personnaliser, laisser les adresses mails visibles et parler clairement à plusieurs personnes en disant "vos blogs". Parce que oui, nous savons reconnaître un publipostage, et quoi de plus désagréable que de recevoir un mail faussement personnalisé, pour nous faire croire que nous sommes spéciales, et nous faisant comprendre au passage qu'on nous prend pour des cruches? Il y a pourtant 2 possibilités simples : 
- un mail groupé, non dissimulé, et adressé à toutes,  - un mail réellement personnalisé, citant des exemples de ce qui a plu dans notre blog (articles, design, ambiance particulière).
Lécher les bottes pour faire croire qu'on a lu, ça ne fonctionne pas.

L'appareil photo au regard étrange

Enfin, je terminerai par ce phénomène systématique : on se voit dans le miroir, prête à prendre une photo, on prend la pose et on sent que là, on a une tête qui va super bien passer. On a l'air naturelle, un peu souriante mais pas trop, bref, le genre de photo qui va finir en tête d'article. On vise, on prend la photo, on regarde le résultat et là on se demande : "Pourquoi, cet enfoiré d'APN ne voit pas la même chose que moi?" Alors on tente tout, jusqu'à essayer de mettre l'appareil à l'exacte hauteur de nos yeux en se disant que peut-être, ça vient de l'angle de vue. Mais rien n'y fait, et jamais, jamais, on ne parvient à être aussi naturelle que ce qu'on voit dans le miroir.
Je vous rassure, il y a aussi - surtout même, des bons moments. Mais c'est beaucoup moins fun.
Sur ce, profitez bien du soleil!
xx