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La Birmanie est aujourd’hui à la traîne en matière de téléphonie mobile. Seuls 5 % de la population sont abonnés. Une situation qui n’existe qu’en Érythrée et en Corée du Nord.
Entrant dans le cadre de l’ouverture du pays au monde, les autorités birmanes ont accéléré la course à l’investissement. Dans le secteur de la télécommunication, le gouvernement compte accorder une licence pour les mobiles et une entre pour la téléphonie fixe. La durée du contrat s’étendra sur 15 ans. Il s’adresse aussi bien aux investisseurs locaux qu’étrangers. Le but est de permettre au plus grand nombre de la population de téléphoner en Birmanie ou vers les autres pays dans des conditions plus favorables.
L’appel d’offres a attiré près d’une centaine de candidats. Une présélection a permis de choisir 22 opérateurs parmi lesquels seront nommés les détenteurs des deux licences. Les Asiatiques, plus nombreux, font partie des principaux compétiteurs. Parmi ceux en lice, China Telecom ou Qatari Telecom qui s’imposent progressivement en matière d’appels internationaux.
Orange-France Telecom en collaboration avec Marubeni, un groupe japonais œuvrant dans un tout autre domaine fait également partie des favoris. Il s’agit pour Orange d’une opportunité à ne pas rater. Par ailleurs, les possibilités pour téléphoner moins cher à l’étranger sont quasi inexistantes en Birmanie. Une opinion confirmée par Élie Girard, directeur exécutif du groupe.
En investissant sur le marché birman, Orange espère enfin s’imposer en Asie. L’opérateur compte mettre à la disposition de la population un réseau qui lui permet d’appeler moins cher à l’étranger tout en bénéficiant d’une structure pouvant atteindre les zones les plus reculées. Ayant à son actif plusieurs années d’expérience et une forte présence en Afrique subsaharienne, en Europe et au Moyen-Orient, le groupe espère obtenir le marché. Les résultats ne seront connus que vers l’été.