Enzo Vial-Collet à l’écoute de son coach Stéphane Gallo, hier à Rennes,
pour une séance de lendemain de fête. Photo Christian Entz
Au lendemain de son titre de champion de France du 1 500 m, Enzo Vial-Collet a fait trempette, hier à Rennes, libéré de toute contrainte jusqu’au 800 m de dimanche. En attendant, il savoure…
« Je n’ai pas eu à me pincer ce matin en me réveillant , raconte le Guadeloupéen du Mulhouse ON. Parce que j’ai plutôt mal dormi… D’abord, j’ai commencé par répondre à tous les messages de félicitations et, comme tout le monde, j’ai regardé le match (Barcelone-PSG) ». Après, les images de cette folle soirée ont défilé en boucle. « De la poignée de main d’Anthony Pannier - le tenant du titre - avant la course, jusqu’aux félicitations après la course , poursuit Enzo Vial-Collet. Benoît Debast, avec qui j’étais à la bagarre à cent mètres de l’arrivée, m’a demandé à quel moment je l’ai dépassé… Il n’avait rien compris ! D’ailleurs, moi non plus… J’ai été tellement surpris par cette victoire que je n’avais pas prévu de la dédier à quelqu’un. Aujourd’hui, avec du recul, je dédie ce titre à Sébastien Rouault. Par contre la médaille, s’il y en avait une, je l’avais promise avant les championnats à Eugénie, la petite sœur de ma copine ».À deux pas du champion, qui a fêté ses 20 ans le 31 mars dernier - « le même jour que l’anniversaire de ma mère, Laurence » confie Enzo -, Stéphane Gallo (32 ans) apprécie cet exploit avec la même intensité. Entraîneur au MON depuis le 1er décembre 2004, c’est lui qui a formé Enzo Vial-Collet sous couvert de Lionel Horter. « C’est mon premier champion de France en Élite , avoue le coach qui se partage le rôle, depuis cette saison, avec Guillaume Strohmeyer. C’est une belle surprise et une grosse émotion. L’objectif était très, très, élevé avec les deux autres - Pannier et Joly. Mais il a fait la course qu’il fallait sans s’affoler. Ses temps fractionnés sont de 5’04’’, 5’08’’ et 5’05’’… Cela veut dire que, si tu enlèves le départ plongé, son dernier 500 m a été le plus rapide. J’ai commencé à y croire à 250 m de l’arrivée quand j’ai vu que Benoît Debast, alors en tête, était asphyxié et que Damien Joly , qu’on a entraîné l’an dernier à Mulhouse et que je commence à connaître, n’arrivait pas à répondre. C’est bien que cela arrive au 1 500 m où nous avions perdu beaucoup d’illusions l’an dernier avec Sébastien Rouault (favori en 2012 et éliminé pour la qualification olympique). On a vaincu le signe indien ! »