- à attendre que Chacha encastre des formes dans un cube tout en poussant des hurlements de colère parce que lui, pour le coup, avait un degré de patience proche de zéro,
- à l'encourager façon mère juive pour lui prouver qu'il n'était pas le dernier des idiots,
- à applaudir des deux mains, des deux pieds et en dansant lorsqu'il parvenait à faire rentrer le rond dans le rond - wow, amazing!
- à prendre une voix stupide de Petit Poney qui n'arrive pas à s'envoler parce qu'il lui manque une aile (le poney ailé, c'est pourtant connu, non?)
- à siroter de l'eau chaude dans une tasse de 3cm de diamètre et ce quinze fois de suite, pendant l'heure du bain ("encore un petit café, maman?" "non, ça va merci" " mais si, allez, je te ressers" => fail)
- à lécher des glaces en plastique en poussant de grands soupirs de délectation.
Ni le fait qu'ils étaient aussi mauvais perdants, tricheurs et de mauvaise foi l'un que l'autre. Et qu'ils meurent d'envie de jouer quand même avec moi, ou avec leur papa, ou encore mieux, une partie à 4, le pied. Souvent, comme par hasard, j'ai autre chose à faire, plier le linge, payer les factures, faire une petite vaisselle, "mais jouez, tous les deux, jouez!".
Et parfois, je cède à leur complainte "mais maman, tu joues jamais avec nous!!" qui, je dois l'avouer, me fend quand même sincèrement le cœur. Bon, par contre, je fais simple, : bataille corse, Uno, Yams, Monopoly et Bonne Paye. C'est tout et c'est déjà assez stressant comme ça. Parce qu'il y en aura toujours un pour jouer deux cartes en même temps, oublier que c'est mon tour, balancer les dés de l'autre côté de la pièce avec des "oups". Et le pire, le pire : le plateau qui bouge sans cesse, les billets d'argent qui sont toujours en bordel, le coude de Chacha qui renverse le paquet de cartes Transactions, j'en passe et des meilleures.
Non, je n'aime pas jouer avec mes enfants et je ne serai ni la première ni la dernière! Crédit photo : we heart it