Jean-Francois Copé vs Francois Fillon
Source photo : sudouest.fr
Politiquementblog avait déjà parlé au mois d’août des bisbilles internes de l’UMP entre fillonnistes et copéistes. Toutefois, depuis la nuit de l’élection du 18 novembre, les scissions entre les deux camps atteignent leur paroxysme. Cette fois, la guerre est bien déclarée.
C’est à un véritable « Soap Opéra » ou « 24h Chrono » pour les puristes, auquel assistent toute la France et l’étranger depuis quelques jours. Les fortes têtes de l’UMP se livrent à une bataille médiatique sans précédent. Le premier parti d’opposition a organisé des élections internes, pour désigner un chef capable de le diriger jusqu’aux échéances de 2017. Mais, cet exercice démocratique s’avère être un désastre, tant sur l’organisation que sur la ligne idéologique du parti. À coup de rebondissements, d’accusations de fraudes et d’irrégularités, voire de tricheries venant de toute part, l’image de l’UMP se trouve bien ternie. François Fillon parle d’une « rupture morale » avec la Droite forte de Mr Copé et de ses pratiques. Accusant les copéistes d’avoir organisé des élections dignes d’une dictature tiers-mondiste.
La Droite (pas si) forte
En calquant sur les idées du FN, la Droite forte a réussi à rendre le parti de la famille Le Pen moins identitaire, que toute une frange de l’UMP. Sous la coupelle de Patrick Buisson, les arrivistes Guillaume Peltier et Geoffroy Didier ont martelé un message [qu’on leur a répété] devenu totalement inaudible pour les centristes, les gaullistes et les libéraux. Bien que, François Fillon et Jean-François Copé ont essayé de masquer ces tensions lors de la campagne, ce « psychodrame » était plus ou moins prévisible. Ainsi, pour ramener la paix au sein de l’UMP les Copéistes et Fillonistes ont accepté qu’Alain Juppé, maire de Bordeaux, intervienne comme « Casque bleu » dans cette affaire. Toutefois, ce dernier réclame une commission indépendante afin d’éviter toute tentative d’influence par une des parties dans le recomptage des voix. Alain Juppé rendra les conclusions de cette commission dans 15 jours. D’ici là, l’UMP n’est toujours pas à l’abri d’un nouveau rebondissement.
Il serait compliqué de résumer ce feuilleton politique en un seul article. Ainsi, je vous propose un cheminement chronologique des événements à travers plusieurs interventions vidéo depuis le début de cette crise, pour vous faire votre propre opinion. Tout a commencé lorsque Jean-François Copé s’est déclaré vainqueur et nouveau président de l’UMP avant la publication des résultats par la commission de contrôle électorale (Cocoe)…
Voir les pro-Fillon monter au créneau
Pour Copé, cette polémique n’a pas de sens
Suite des déclarations depuis le 23 novembre
François Fillon considère que « la politique n’est pas une mafia » (à partir de la 4e minute)