La mise en œuvre du protocole national de sécurité, signé en avril 2011 avec les ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé, qui devait garantir aux médecins un exercice sécurisé et lutter contre la désertification médicale semble avoir de premiers résultats sur le terrain, avec ce léger recul, en 2012, mais encore peu significatif (798 violences en 2012 vs 822 en 2011 et un taux
Le nombre de déclarations d’incidents reste en effet bien supérieur à la moyenne nationale des 10 années écoulées et se caractérise par un taux de dépôt de plaintes trop faible. Ainsi, les généralistes restent les plus touchés par l’insécurité, représentant 56%des médecins agressés ce qui est également plus élevé que leur proportion dans la population médicale, tout comme les ophtalmologistes, les psychiatres, les dermatologues, les médecins du travail et les gynécologues/obstétriciens.
Quelles raisons invoquées ? Le reproche d’une mauvaise prise en charge, le délai d’obtention d’un rendez-vous, un temps d’attente jugé excessif, mais aussi les tentatives de vols ou encore le refus de prescription sont les causes les plus citées par les médecins agressés. Et le patient reste l’agresseur dans un cas sur 2. Dans 3% des cas, l’agression est armée.
La Seine-Saint-Denis, le Nord et Paris restent les zones les plus menacées en nombre d’agressions, le Vaucluse, la Loire, le Cher et à nouveau la Seine-Saint-Denis en taux de victimisation, avec des taux > 1%. Alors que de nombreux médecins ne déclarent pas ces incidents, les taux sont probablement sous-estimées explique le CNOM.
Source : CNOM Résultats 2012 de l’Observatoire de la sécurité des médecins
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