Il aura mis le temps, mais face à la succession de couacs qui ont émaillé les dernières annonces (ou tentatives d’annonces) gouvernementales, Nicolas Sarkozy a enfin réagi… à la manière d’un Jean-Pierre Chevènement.
"Il n'y aura pas de nouvel exemple de couac sans sanction et celui ou celle qui manque à la solidarité gouvernementale devra sortir. C’est la dernière fois que j'accepte cela. François et moi estimons que ça suffit! Je ne supporte plus que certains se fassent leur cote au détriment de l'équipe. On accepte les arbitrages et si on n'est pas content, on quitte le gouvernement", a ainsi tonné le président de la République (semblant au passage oublier qu’il n’a pas été le dernier à mettre de l’huile sur le feu, notamment concernant la carte famille nombreuse…) durant un Conseil des ministres aux allures de conseil de classe, voire de discipline, pour cancres. Et le chef de l’Etat d’enfoncer le clou envers Nathalie Kosciusko-Morizet et Rama Yade en précisant : "quand vous parlez au Monde, même en off, je ne peux pas croire que vous le fassiez sans vous en rendre en compte". Qu’il se rassure, la grève actuelle de la rédaction du quotidien du soir devrait, au moins temporairement, limiter les fuites sur la cacophonie gouvernementale et les états d’âme des ministres.
Dans le rôle de la fayotte de service, Fadela Amara s’en est donnée à cœur joie en assurant : "j'ai juste entendu que tout le monde peut s'exprimer tranquillement et librement, à partir du moment où ça ne met pas en défaut le gouvernement. Je trouve que c'est légitime". Facile à dire quand ont est la chouchoute qui peut dire, même et surtout grossièrement, tout ce qu’on veut sans jamais être reprise. De là à penser que certains de ces petits camarades trouvent son attitude "dégueulasse"…
Après avoir recadré son gouvernement, Nicolas Sarkozy va sans plus attendre devoir s’atteler à remettre de l’ordre chez les députés UMP puisque même la porte-parole du mouvement, Chantal Brunel, a réussi à obtenir une standing ovation de la gauche lors des questions au gouvernement en interrogeant Christine Lagarde sur ce qu’elle compte faire pour lutter contre les "dérives fiscales permettant aux plus fortunés de ne pas payer d'impôts".
Pour la promo UMP 2007/2008, il est vraiment tant que les vacances arrivent… avant d’envisager un redoublement bien mérité. A moins que ce soit du côté du professeur qu'il faille chercher les causes de ces lacunes...