- que le recteur de l'université d'Etat de Douchanbé, au Tadjikistan, Rakhmonov Abdujabbor, nommons-le, a informé qu'un nouveau dress code s'appliquait désormais aux étudiantes. Vous sentez-vous bien avant l’annonce ? Ressentez-vous quelques picotements avant de savoir ce qu’on impose ? Vous demandez-vous pourquoi, une fois de plus, l’obligation va concerner les femmes et uniquement les femmes ? Vous demandez-vous quels relents machistes et/ou ancestraux vont avoir présidé à la décision rectale ? Ah, oui, on dit peut-être rectorale quand ça concerne le recteur, mais personne ne peut m’empêcher de me tromper ! Les étudiantes devront porter des vêtements unicolores et des chaussures à talons, hauts, jusqu'à 10 centimètres. Si elles ne se plient pas à ce nouveau règlement, elles se verront refuser l'entrée de l'université. Toutes ces obligations obligatoires sous peine de sanction sentent bon l’ineptie. Accepterait-il, le cher recteur, l’obligation obligatoire pour lui de venir bosser avec une plume rectale et donc rectorale sous peine de ne plus toucher son salaire ? Ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse, l’éthique de réciprocité devrait être plus à la mode.
- que les fumeurs qui allument leur première cigarette dans les minutes qui suivent leur réveil ont, par rapport aux autres, un risque nettement accru d’être victime d’un cancer du poumon ou d’un cancer dit de la tête et du cou. On se doutait assez bien que ceux qui allument leur clope au saut du lit, ou juste après leur café, peut-être encore plus ceux qui l’allument avant le café, on se doutait bien que ceux-là étaient les gros, les grands fumeurs, et que la première clope si matinale n’était pas la dernière mais plutôt la première d’une longue somme. Mais les chercheurs ont trouvé pire information pour ces fumeurs-là, en comparant leur consommation aux fumeurs à nombre de cigarettes équivalent. Les chercheurs ont découvert que les fumeurs de la première demi-heure ont des niveaux plus élevés de NNAL, un métabolite d’une substance cancérogène spécifique au tabac. Conclusion, dis-moi comment tu fumes, je pourrais peut-être te dire comment te sauver, ou t’informer mieux, ou t’avertir. Ne te fais pas ce que tu n'aimerais pas qu’autrui se fasse, l’éthique de réciprocité devrait être plus réciproque encore.
- qu’on parle d’hyperphagie hédoniste, le terme désormais existe, pour évoquer une forme de phénomène qu’on connaît tous. Lorsqu’on commence la tablette et qu’on la finit, lorsqu’on attaque le paquet de chips et qu’on le termine, lorsqu’on entame les chamallows et qu’on les engloutit tous. Les chercheurs cherchent encore la molécule, la substance, les ingrédients, l’enzyme, l’hormone, la valeur à ajouter, les additifs à additionner, le truc en plus, qui explique le phénomène, et cette chose qui serait susceptible de créer une hyperphagie hédoniste pour les produits dits bons, bons pour la santé s’entend, les 5 fruits et légumes par jour par exemple. En attendant, on peut continuer de se morfaler de tout ce qui n’est pas bon mais qui est si bon. Et si on réussit à se morfaler modérément, on devrait atteindre une forme d’équilibre dans la moyenne du milieu. Ne te fais pas ce que tu n'aimerais pas qu’autrui se fasse, l’éthique de réciprocité devrait être plus réciproque encore.
mardi 16 avril 2013