Synopsis : David est ergothérapeute. Il exerce depuis peu dans une riche clinique
suisse. Alors que, un matin, il manque une de ses collègues à l'appel,
on lui confie une patiente à accompagner pour une course en ville :
Madame Hansen-Bergmann. D'abord prudent et respectueux du protocole
médical, David se montre procédurier. Mais au fur et à mesure qu'il
côtoie sa patiente, sa curiosité grandit : tant de provocation et
d'insolence, mêlées à de si soudaines vagues de détresse et de chagrin
inexpliquées, ne peuvent cacher qu'un grand traumatisme. Ils ne
reviendront pas à l'heure prévue…
Bien, bien, bien. Alexandre Astier qui se lance dans le cinéma, je ne pouvais pas louper ça. En fan conquise de Kaamelott, encore plus convaincue de son talent après avoir vu son spectacle Que ma joie demeure! (un moment juste magnifique que je vous conseille vivement, la tournée 2013 reprend en septembre, vous pouvez retrouver les dates et villes ICI), j'avais hâte de voir ses premiers pas en tant que réalisateur dans le 7ème art.
Mais revenons-en au film. Première surprise : le scénario. Classique, bateau, téléphoné. Etonnant de la part d'Alexandre Astier qui nous a habitués aux saillies bien enlevées et aux rebondissements en tout genre.
Deuxième surprise : le personnage de David. Tellement proche du vrai Alexandre Astier, ce dernier ne parvient pas à jouer un vrai rôle de composition. On l'imaginerait presque avec la couronne du roi Arthur sur la tête, l'humour en moins.
Pour le reste, pas de surprise, justement. Je n'irais pas jusqu'à dire du réchauffé, mais on aimerait bien quelque chose d'un peu inattendu, un peu de suspense, une vraie intrigue. Toutefois, le film glisse tout seul, se laisse regarder sans lassitude, avec en prime de très beaux plans. La bande originale, composée par Alexandre Astier, porte très bien le film et lui donne une vraie grâce, qui aurait peut-être manqué sans cet élément.
Un premier film sans surprise mais attachant, donc. Personnellement, j'ai quand même été sidérée par l'aptitude d'Alexandre Astier à tout faire, écriture du scénario, réalisation, montage et musique. Je ne sais pas ce qu'il a bouffé quand il était petit, en tout cas, on a vraiment le sentiment qu'une fée s'est penchée sur son berceau à sa naissance. Même si je ne doute pas que tout cela soit surtout le fruit d'un travail acharné, ce n'est quand même pas évident d'avoir du talent dans tant de domaines. Est-ce que le fait de tout faire lui-même le dessert dans ce film? C'est peut-être la question que l'on peut se poser. Mais pour une première, ce n'est déjà pas si mal.