2077 : Jack Harper, en station sur la planète Terre dont toute la population a été évacuée, est en charge de la sécurité et de la réparation des drones. Suite à des décennies de guerre contre une force extra-terrestre terrifiante qui a ravagé la Terre, Jack fait partie d’une gigantesque opération d’extraction des dernières ressources nécessaires à la survie des siens. Sa mission touche à sa fin. Dans à peine deux semaines, il rejoindra le reste des survivants dans une colonie spatiale à des milliers de kilomètres de cette planète dévastée qu’il considère néanmoins comme son chez-lui. Vivant et patrouillant à très haute altitude de ce qu’il reste de la Terre, la vie « céleste » de Jack est bouleversée quand il assiste au crash d’un vaisseau spatial et décide de porter secours à la belle. Julia déclenche par sa présence une suite d’événements qui pousse Jack à remettre en question tout ce qu’il croyait savoir.
Premier point positif, Joseph Kosinski, après avoir réussi de belle manière la suite du cultissime Tron (1982), adapte son propre Comics. N’est-il pas le mieux à même de décider des coupes ou des ajouts à faire, ou d’avoir un visuel au plus proche de son imaginaire d’auteur ? Pas de fausses notes dans le déroulé, malgré deux/trois « bugs » qui amènent à débat après, mais sur des détails qui n’amoindrissent en rien la cohérence de l’ensemble de l’histoire. Celle-ci, bien que toujours prévisible avec 10 minutes d’avance, est un plaisir à suivre, avec tous les codes de la SF des années 80/90. Quant au fait qu’il soit ultra référencé, ça n’est pas du tout une faiblesse ou une fainéantise de la part du réalisateur, mais réellement une bonne utilisation de cet univers très riche qu’est la SF au cinéma : Total recall, Star wars, Alien, 2001 l’odyssée de l’espace, Matrix…Les plus grands sont là. Et c’est avec plaisir que je retrouvais les liens, sans que cela ne pourrisse ma séance.
Autre atout, le casting : Tom Cruise n’est pas mauvais en Jack Harper, à défaut d’être LE rôle, pas dans le surjeu, juste ce qu’il faut, Olga Kurylenko (Quantum of solace (2008)) a un visage qui accroche et connaît les nuances, mais indéniablement la palme de la classe revient à Morgan Freeman, en vieux briscard toujours sur le pied de guerre pour ses idéaux.
Je termine par les deux plus belles claques de ce film : le visuel et l’univers créé et la BO. Des machines aux paysages de hautes volée technologique aux endroits les plus abîmés, en passant par les successions de plans dynamiques, on est envoûté par ce monde post apocalyptique et ces nombreux détails du New York d’avant, avec ce qu’il faut de « gueules cassées » et de symboles enfouis sous la poussière. Quant à M83 (groupe français, cocorico, comme Daft Punk pour Tron legacy
Roseline
Oblivion, de Joseph Kosinski, avec Tom Cruise, Olga Kurylenko, Morgan Freeman…Sortie en salle le 10 avril 2013