L’église de San Michele couramment appelée Sant’Angelo di Zampenigo, et son monastère, était un ancien lieu de culte de Torcello dont il ne reste plus de trace aujourd’hui. Le lieu où il était supposé être construit fait l’objet de fouilles.
Nous avons très peu d’informations historiques.
Dans un manuscrit 512, conservé au musée provincial de Torcello, et qui décrit le dioscèse de Tiorcello au XIIème siècle, il est écrit : Parmi les différents lieux de culte, se distingue Sant’Angelo, flanquée d’un couvent de bénédictins qui a été fondé après la consécration de l’église. Vittorio Piva parle d’une construction de l’église au Xème siècle, mais sans apporter d’élément de preuve.
Dans le premier tiers du XIVème siècle, quand les moniales de Sant’Angelo se réunissent pour nommer un procurateur, elles forment, à quatre, la totalité de la communauté. Autour d’elles les campaniles s’effondrent, les complexes monastiques retournent à la ruine. En 1439, les quelques religieuses qui survivaient encore à Sant’Adriano di Constanziaca viennent se joindre à elles.
Le 16 Janvier 1439 le complexe monastique a été rattaché au monastère de Sant’Ariano, puis il passera à celui de San Girolamo. Ces nombreuses fusions des communautés monastiques n’empêchera pas le déclin de toute cette partie de la lagune, les îles se vident, puis, faute d’entretiens, sombrent dans les eaux de la lagune, entraînant dans leur disparition toute une civilisation désormais oubliée.
Dans un document de 1672, conservé dans le Fond San Gerolamo des Archives di Stato di Venezia on a retrouvé un acte d’achat d’une vigne par Giulio Malvicini, sur le terrain où il y avait les restes de l’église. Le propriétaire avait construit un petit oratoire (apparemment en 1668) dédiée à saint Michel Archange, qui a été placée sous le haut patronage de sa famille. La visite pastorale en 1678 le décrit comme un bel immeuble, avec des sols carrelés et le toit en bois, à l’intérieur, il éy avait un seul autel, orné de statues et de tableaux, ses cloches, qui sonnaient d’une musique claire et argentine, ont même donné son nom au hameau encore appelé « le Campanelle ». A ce document est également joint une carte du vignoble avec la représentation de l’église.
En 1735, l’oratoire était signalé abandonné, et au XVIIème réduit à l’état de ruine.
Les fouilles archéologiques menées au XIXème siècle, avaient permis de relever un grand nombre d’objets, notamment de l’époque romaine. Parmi ces objets, une clef portant une insciption qui n’a jamais pu être déchiffrée, et un bas-relief en marbre dit du « Mitra cadente »
Bibliographie :
Maurizia Vecchi, Torcello. Nuove Ricerche, Roma, « L’Erma » di Bretschneider, 1979.