Les exorcismes du prêtre Francesco Saverio Bazzoffi n’étaient pas très catholiques, à en croire la justice italienne, qui accuse l’ecclésiastique florentin d’escroquerie. Le prélat rassemblait des fidèles pour délivrer un complice prétendument en proie au démon : prières, alléluias, imposition des mains, chants, encens, et l’envoûté bidon était arraché aux griffes du Malin.
Entre-temps, rapporte La Stampa, don Francesco identifiait dans l’assistance une ou deux personnes malades ou affligées de problèmes existentiels sur lesquelles exercer ses talents d’exorciste. Re-désenvoûtement, donc, avec des rentrées coquettes à la clé. Quatre millions d’euros ont ainsi transité sur les comptes personnels de don Bazzoffi, sans compter le revenu tiré de la vente de sel et d’eau bénits.
L’Église a prudemment pris ses distances, écrit le quotidien turinois. Les avocats du prêtre, quant à eux, assurent que don Bazzoffi n’a pas utilisé un sou pour ses caprices personnels et que tous ces gains étaient destinés à des projets humanitaires.
Amen.
Lu sur Courrier international
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