Le film commençait plutôt bien. Long plan zénithal léché sur la baie de Monaco, présentation du personnage d'Alice version blonde hitchockienne, jusque là aucune ombre au tableau. Puis commence l'histoire. Et tout se corse. Eric Rochant nous livre un mélo entre film d'espionnage alambiqué et histoire d'amour mal assumée. Et c'est Cécile de France qui tire son épingle du jeu : sensuelle, belle, rebelle. Jean Dujardin, récemment oscarisé, a du mal à convaincre en espion russe. L'accent Dujy, l'accent. Les deux acteurs forment un couple certes convaincant mais dans un film d'amour alors. Et c'est là tout le problème de Möbius. A la croisée des deux genres, on ne sait plus où donner de la tête. Tête qui nous fait bien mal tant le scénario est complexe voire incompréhensible. Le climax dramatique, où les deux personnages sont révélés tels qui sont, est un bon exemple. Au final, à vouloir trop faire un film à l'américaine, on se retrouve avec un préchi-précha de bons sentiments (qui laissent couler une larme au passage) mais qui s'avère pas essentiel à notre filmographie de 2013. Dommage car avec une intrigue aussi bien construite, on s'approchait du très grand film.