Rendez-vous numérique au Cyberparc Sidi Abdellah
Marque d’une volonté de faire germer l’énergie des nouvelles technologies, l’Algérie s’est dotée d’un lieu privilégié : le Cyberparc Sidi Abdellah. Un incubateur qui a ouvert un appel à projets et attend ses start-ups.
D’autres Cyberparcs sont en voie de construction : Oran, Annaba et Ouargla qui a déjà sa première promotion.
Le développement des TIC en Algérie
« Certains médias parlent de l’Algérie comme un pays sous-développé, ceci n’est pas vrai » clame le ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamida, tout en reconnaissant que le pays est malgré tout encore loin derrière d’autres.
Le projet de développement doit être soutenu par toutes les volontés y compris celle d’investisseurs, « C’est un effort qui doit être fait dans la concertation » renchérit le Ministre. Il faut déployer des canaux de communication. Critiquer l’image très négative qui colle à la réputation de ce pays « ne veut pas dire que nous sommes contents de nous-même, bien au contraire ! Si nous considérons les enjeux, la volonté de nos jeunes, (…), nous sommes loin de l’objectif, nous devons déployer plus d’efforts sans pour autant noircir l’image de notre pays » ajoute Moussa Benhamadi.
Ceci est une bonne nouvelle et on entend dans la salle l’attente de 3G et d’un réseau stable. Sans faire de long discours sur l’œuf et la poule, inciter à une production de contenu local est un discours qu’on ne peut que louer (même si la logique contenu protée par un ministre télécommunication peut prêter à débat) mais il faut aussi le réseau qui puisse permettre de le diffuser.
Aujourd’hui, l’Algérie représente 60 000 km de fibre installée et l’effort se poursuit.
Une volonté politique algérienne en faveur des TIC
Le ministre annonce la création d’un observatoire de la Poste et des TIC : « Nous devons nous critiquer de manière objective » pour aller vers une véritable société de l’information.
Un regret : que nous n’ayons pas eu le temps d’interroger le Ministre sur la qualité des futurs membres de cet observatoire et des modes de nomination. Affaire à suivre donc.
5 millions d’internautes algériens sur Facebook et autres réseaux sociaux
« Un effort est à produire pour aller à la rencontre des usages des citoyens. » souligne le Ministre Moussa Benhamadi. « Nous pouvons avoir toutes les infrastructures que nous voulons mais en l’absence d’un contenu local nous resterons dépendants d’un contenu produit ailleurs. L’industrie du contenu est la seule qui nous permette de nous hisser au niveau des pays développés. » L’enjeu ne serait donc pas technique mais bien au niveau des contenus riches, mis à jour, sécurisé. « La compétition est mondiale et nos entreprises doivent produire pour se mettre au niveau. » reprend le Ministre « nous ne devons pas nous tromper d’objectif (…) nous avons les moyens d’acheter n’importe quelle technologie mais personne ne viendra développer notre contenu, c’est à nous de le faire ! » poursuit le Ministre.
Inciter l’entrepreneuriat web algérien
Pour favoriser le développement de l’entrepreneuriat local, décision a été prise de supprimer la TVA sur les services Internet. Quid pour les entreprises étrangères ? Voilà une question qui aurait mérité d’être posée au Ministre. Encore un sujet à suivre de près.