Au cours des deux dernières décennies, les consommateurs japonais ont foncièrement modifié leur comportement d'achat. Les marques de luxe doivent désormais moderniser leurs stratégies marketing.
Pour satisfaire un consommateur japonais de plus en plus exigeant, les marques de luxe devraient encore faire des efforts concernant la qualité de leur sites et leur visibilité sur les réseaux sociaux. C'est en effet ce que constate dans une étude récente l'institut de recherche McKinsey qui rappelle qu'après la Chine et les États-Unis, le Japon représente le 3è plus grand marché du luxe au monde. Une opportunité donc pour les marques étrangères qui va toutefois de paire avec l'exigence du marché japonais. Ainsi, l'étude dépeint le profil du nouveau consommateur japonais. Celui-ci serait désormais à la recherche de produits de qualité et cela, peu importe le prix. Il serait devenu moins impulsif, plus réfléchi et favoriserait le besoin immédiat dans ses virées shopping. De même, il doit se sentir privilégié, sentir qu'il appartient à un club exclusif et qu'il n'est pas un client ordinaire. Et pour le satisfaire, les marques doivent avant tout améliorer leur site web, sa visibilité sur le web et sur les réseaux sociaux.
Un indispensable référencement
Ainsi, si la plupart des grandes marques disposent d'un site web, certaines fonctions-clé font défaut comme les achats en ligne et la livraison rapide. La marque Chloé, elle, est la mauvaise élève du groupe. Bien qu'elle possède 53 magasins au Japon, elle ne dispose pas d'un magasin en ligne pour le Japon, la langue japonaise n'est pas disponible sur toutes les pages du site web de la marque et le prix n'est pas indiqué en Yen. L'e-consommateur japonais n'est certainement pas privilégié... De même, les marques doivent optimiser les résultats de recherches sur les moteurs de recherches comme Google. Burberry par exemple, a très bien compris cette nécessité d'être référencée de manière efficace. Lorsque l'on tape le nom de la marque dans Google, le premier résultat fait référence à l'affichage publicitaire. Il concerne un partenaire qui vend en ligne les produits de la marque. Le second résultat de la recherche est un lien vers le site de la marque, avec en priorité, un lien vers le shopping en ligne. Enfin, un lien vers Google Maps référence tous les points de vente les plus proches de l'acheteur potentiel.
Multiplier la présence sur les réseaux sociaux
Pour réussir, les marques de luxe doivent aussi être incontournables sur les réseaux sociaux. Facebook, Twitter, mais aussi Ameba, la plate-forme de blogs la plus connue au Japon. La marque Louis Vuitton, a par exemple décidé de miser sur les réseaux sociaux et d'y créer un sentiment de privilège. Le e-consommateur s'y sent favorisé grâce à des offres inédites, des mises à jour quotidiennes et la découverte de produits exclusifs. La page Facebook de la marque totalise 11,5 millions de "likes", les informations qui y sont postées sont révisées chaque jour et de nouveaux produits y sont présentés en photos et vidéos. Le compte Twitter de Louis Vuitton compte plus de 20 000 abonnés. Chaque jour, des présentations de produits ou concepts sont postées via d'autres médias (presse féminine en ligne…). Le blog de Louis Vuitton sur Ameba est quant à lui utilisé par la marque pour annoncer des évènements dans les points de vente de la marque.