Brèves en vrac

Publié le 15 avril 2013 par Patriceb @cestpasmonidee
Une multitude d'annonces plus ou moins anecdotiques ont émaillé les dernières semaines, dans des domaines divers et variés. Petite séance de rattrapage rapide avec, pêle-mêle, PayPal, American Express, RBS, PNC, Allianz, Mint et eToro.
L'annonce en avait été faite l'été dernier, elle va se concrétiser dans les jours qui viennent : le partenariat entre PayPal et Discover va permettre aux consommateurs américains de régler leurs achats en boutique (physique) avec leur mobile. Après une série d'expérimentations, la filiale d'eBay passe donc à la vitesse supérieure dans sa diversification hors du paiement en ligne.
La grande bataille du porte-monnaie sur mobile va pouvoir commencer et, en seuls termes de pénétration (aux États-Unis), PayPal prend immédiatement l'avantage sur tous ses concurrents, y compris les solutions sans contact (NFC)...
Il y a quelques mois, American Express et le numéro 1 américain de la grande distribution WalMart lançaient en fanfare BlueBird, un compte courant simple et attractif. Afin de renforcer la légitimité de leur banque auprès des consommateurs, les partenaires ont récemment indiqué que les fonds déposés étaient désormais couverts par l'assurance fédérale FDIC.
Cette garantie est non seulement un élément important pour la confiance des clients mais elle a un autre avantage indirect puisqu'elle permet aussi de faire de BlueBird un compte bancaire "officiel", apte à recevoir des versements directs du gouvernement (virements de pensions, remboursement d'impôts...). La menace devient sérieuse pour les banques traditionnelles...
Quand il est question de fraude, les consommateurs ne sont pas les seuls victimes possibles : les entreprises sont également touchées, lourdement. Dans tous les cas, l'une des premières causes des incidents est la méconnaissance des risques encourus, surtout dans les petites structures, qui n'ont pas de spécialistes de la sécurité dans leurs effectifs.
C'est pour les sensibiliser à quelques principes de précautions élémentaires que la britannique RBS a co-organisé pour elles un séminaire sur le sujet, avec les forces de polices locales. Une belle initiative, cumulant les bénéfices d'une approche pédagogique indispensable et d'un renforcement de la relation de proximité entre la banque et ses clients professionnels !
Le dépôt de chèque via le smartphone (par photographie) existe depuis plus de 3 ans aux États-Unis, grâce à une législation favorable. Au détour d'un article de la revue American Banker, on apprend que PNC Bank réalise des millions de dollars d'économie grâce à cette innovation (plus de 10 000 dépôts par jour, qui coûteraient chacun presque 4 dollars s'ils étaient effectués au guichet !).
A la lumière de cette estimation (même si sa méthode de calcul est discutable, elle donne une bonne idée des ordres de grandeur en jeu) et en considérant qu'aucun problème majeur n'a émergé après plusieurs années de fonctionnement, ne serait-il pas temps que d'autres pays ouvrent leur législation à cette option ? L'objectif des banques est, naturellement, de tendre vers la disparition des chèques, mais toute possibilité de rationalisation de leur traitement serait bonne à prendre, en attendant...
Le stylo numérique a connu une période euphorique il y a quelques années, avec la promesse de combiner formulaire imprimé classique et capture numérique immédiate de l'information. Las, la tendance est rapidement passée et cette idée était plus ou moins tombée dans l'oubli. L'assureur Allianz vient de la ressusciter [PDF] en équipant ses réseaux commerciaux.
Grâce à cet outil, la relation entre le client et le commercial reste inchangée : les formulaires sont remplis comme à l'habitude, sur un imprimé qui peut être remis au bénéficiaire. Cependant, le stylo enregistre en temps réel les données ainsi saisies et les retransmet directement aux serveurs de la compagnie, garantissant leur conservation en totale sécurité.
Cette initiative laisse malgré tout une impression mitigée. D'un côté, il est intéressant de voir progresser la dématérialisation des contrats. De l'autre, on ne peut s'empêcher de penser à ce qui a, pour ainsi dire, enterré le concept du stylo numérique : le passage au "tout digital", en particulier grâce aux tablettes. En effet, existe-t-il encore de nos jours une réelle justification à la conservation d'un formulaire "papier" ?
Mint, leader incontesté du PFM ("Personal Finance Management" ou "gestion de finances personnelles) aux États-Unis, jusqu'à maintenant proposé directement aux consommateurs, est désormais mis à disposition des institutions financières. Ces dernières pourront donc l'intégrer au sein de leurs services en ligne.
Cela devrait représenter une aubaine pour celles qui sauront profiter de cette opportunité. D'une part, elles bénéficieront ainsi d'une solution de PFM particulièrement riche et aboutie et, d'autre part, elles pourront également reconquérir une partie des 10 millions de consommateurs qui préfèrent Mint pour gérer leurs comptes et ont, par conséquent, distendu leur relation avec leur banque.
La solution de trading social et mobile de eToro disposait déjà de fonctions avancées en matière d'alertes, la nouvelle version repousse encore les limites. Les "Alertes Sociales" permettent désormais aux utilisateurs d'être informés en quasi temps réel des mouvements opérés par les "Gourous" (des sortes d'utilisateurs de référence) et de copier immédiatement leur stratégie.
Cette nouveauté n'est finalement qu'une évolution naturelle du modèle "social" de la startup, simplement mieux intégrée et conçue, comme d'habitude, pour inciter les clients à multiplier les transactions sur la plate-forme.