Quatrième de couverture : « Enfant, Ali Neuman a fui pour échapper aux milices de l’Inkatha en guerre contre l’ANC. Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu’il a enduré… Devenu chef de la police criminelle de Cape Town, vitrine de l’Afrique du Sud, Neuman doit composer avec la violence et le sida. Les choses dérapent lorsqu’on retrouve le cadavre d’une fille blanche massacrée après avoir absorbé une nouvelle drogue aux pouvoirs effrayants. Les townships – misère totale en bordure de plages idylliques – perdent leurs repères sous la pression de nouveaux arrivants. Neuman, dont la mère a été agressée, envoie en aveugle son bras droit sur une piste plus que dangereuse… Si l’apartheid a disparu, de vieux ennemis agissent toujours dans l’ombre… »
Je n’avais jamais entendu parler ni du livre, ni de l’auteur, avant qu’il ne me soit vivement recommandé par une connaisseuse. Les thrillers, les policiers, j’ai toujours adoré me plonger dans ce style littéraire. Mais jusqu’à présent, je n’avais jamais lu rien de tel. Caryl Férey nous fait découvrir une Afrique du Sud dure et sombre. Une histoire implacable dont les protagonistes avancent sans réellement avoir le choix… Vous connaissez cette sensation délicieuse de se replonger dans un livre pour vite, vite, connaître la suite ? Vous n’aurez rien de tel avec Zulu. Evidemment, vous aurez beaucoup de mal à vous sortir de livre, et voudrez vous y replongez le plus rapidement possible pour connaître la fin. Mais point de sensation de bien être ici. Un malaise, une certaine peur, voilà ce que je ressentais à chaque fois que je devais y retourner… Ce n’était pas désagréable, seulement déroutant. Les personnages sont tous attachants, très. Et c’est pour cette raison qu’on tremble pour eux à chaque instant. L’univers criminel dépeint par Caryl Férey (drogue, politique, magie noire) est impitoyable. Et on aimerait tellement qu’il le soit moins… L’écrivain ne prend aucune pincette avec nous. Certains diront « tant mieux », peut-être que je suis un peu trop « bisounours » pour ça… Mais cela n’enlève rien au fait que Zulu soit un livre palpitant, dans un cadre totalement dépaysant, au cœur d’un univers décrit sans complaisance.
Et dont l’adaptation ciné fera la clôture du festival de Cannes. Je ne vous cache pas que je crains un peu le résultat. J’espère être agréablement surprise, et heureusement que j’aime bien Forest Whitaker (même si pour moi, Idris Elba aurait été PAR-FAIT), mais Orlando Bloom me semble un peu « léger »…
Pour résumer : Zulu est un polar efficace, diabolique, dont vous ne pourrez décrocher avant la dernière page : âmes sensibles s’abstenir !
Stéphanie