"La Playa" : un intérêt documentaire

Par Vierasouto


14 - 04
2013
-



La Playa


PITCH.
Un jeune afro-colombien fuit son foyer et son village, à la recherche de son frère toxicomane, pour s'installer à Bogota dans le quartier de La Playa où il va s'initier à la coiffure.

NOTES.
Un film à petit budget, sans autre fil scénaristique que suivre le cheminement de Tomas, parti du foyer familial où sa mère vit avec un homme qui l'insupporte. Son frère Jairo, toxicomane chassé par ce beau-père encombrant, Tomas part à sa recherche. Il s'installe à Bogota dans le quartier misérable de "La Playa" où son frère aîné, Chaco, ancien caïd aguerri, expulsé du Canada, est hébergé par une dame peu regardante dans un logement précaire. Peu à peu, Tomas s'initie à la coiffure chez Nelson, le patron d'un salon de coiffure où l'on exécute des motifs capillaires à la tondeuse sur le crâne des clients à la manière des itinéraires de fuite que dessinaient les esclaves sur la tête des enfants.
TWITTER
@Cine_maniac
(vu en DVD, avril 2013)

"
"La  Playa", scénario filiforme, présente surtout 1 intérêt documentaire sur la vie danss les quartiers défavorisés de Bogota (sortie 17 avril)"
ET AUSSI...
Le film présente surtout un intérêt documentaire sur la vie à Bogota et le mode de vie d'une extrême précarité des habitants des quartiers comme La Playa (mais aussi, en amont, de la mère de Tomas qui doit, sans en avoir les moyens, s'occuper d'un quatrième fils en bas âge, dépendant de l'argent que son fils Tomas lui rapporte), où, néanmoins, le frère, Chico, bien qu'habitant dans un taudis, tient à son apparence vestimentaire, où on économise pour s'offrir une coupe de cheveux originale. Le prix qu'on accorde à une simple tondeuse à cheveux qu'on craint de perdre, d'abimer, qu'on ne pourra pas remplacer, illustre le degré de pauvreté de la population. Le personnage de Tomas est attachant mais cela ne suffit pas à pallier les faibles moyens du film et sa quasi-absence de scénario.

Note CinéManiaC :
Notez aussi ce film !




Mots-clés : avant-Premières, cinéactuel, cinéma Colombien, La Playa, Juan Andrés Arango