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Les Historiens contre la limitation de l'accès aux archives

Publié le 17 avril 2008 par Signes
Des petites choses par ci par là, pour des intérêts d'untel ou d'unetelle... Oui je parle bien de la politique menée par la droite actuellement. Ils se sentent tout puissant et ils le montrent, seulement toutes ces petites choses limitent petit à petit nos droits et libertés.

Maintenant ils s'attaquent à la recherche historique. Non content de détruire l'enseignement de l'Histoire dans les réformes scolaires visant à réduire le nombre d'heures pour cette matière, ils cherchent aussi empécher la recherche. Pensez-vous, s'il n'y a plus de contenu, il n'y aura plus besoin d'enseigner quoi que ce soit....

C'est très inquiétant et je vous renvoie à un article du Monde pour tout comprendre. (cliquer ici)

Je mets un extrait ici

"[.....]

Or le Sénat, contre l'avis du gouvernement, a transformé le texte de façon très significative. Il a d'abord réduit la portée de certaines mesures (sur les actes notariés, les archives des juridictions et les registres de mariage), notamment sous la pression des notaires.

Bien plus : il a durci quelques aspects du régime existant. Ainsi, au nom de l'allongement de l'espérance de vie, le texte voté par les sénateurs fait passer de soixante à soixante-quinze ans le délai de consultation pour les "documents dont la communication porte atteinte à la vie privée". Une exigence fondamentale des citoyens, insiste René Garrec, rapporteur (UMP) du texte au Sénat.

Un prétexte fallacieux, rétorque Sonia Combe, membre du CVUH et auteur d'un livre intitulé Archives interdites (Albin Michel, 1994) : "En 1996, le rapport du conseiller d'Etat Guy Braibant avait souligné cette utilisation abusive de la notion de "vie privée", dès lors qu'elle est étendue aux agissements des fonctionnaires d'Etat. En France, on maintient fermées les archives des camps d'internement qui existaient sous l'Occupation au nom de la protection de la vie privée des gardiens... La législation allemande est beaucoup plus claire : pour elle, la vie privée ne peut pas concerner les actes commis sous l'uniforme ou dans l'exercice de telle ou telle fonction."

A l'instar de Sonia Combe, nombreux sont les historiens qui considèrent le texte du Sénat comme une immense régression : "Avec une telle loi, Benjamin Stora n'aurait pas pu réaliser ses travaux sur la guerre d'Algérie, déplore Denis Peschanski. Idem pour nous, historiens de la seconde guerre mondiale. On ne peut pas nous faire la leçon sur le devoir de mémoire et empêcher le citoyen d'avoir accès aux archives. Par exemple, les politiques souhaitent qu'on rende compte de ce qu'ont vécu les harkis. Si on recule les limites d'accès aux documents, comment faire cette histoire-là ?"
[.....]"
source :
lemonde.fr, article de Jean Birnbaum et Nathaniel Herzberg


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