Ceux et celles qui rêvent de devenir un jour un écrivain et gagner leur croûte avec leur plume, ne pas oublier de prendre un cours d’administration, en plus, peut-être, d’un cours de personnalité pour les médias. Dans son blogue, Mylène Gilbert-Dumas nous entretient des dessous du métier : « Pour le gouvernement (au fédéral comme au provincial), l'écrivain à succès est une entreprise. Et à moins d'être aussi doué avec les chiffres qu'avec les lettres, cet écrivain a besoin d'un comptable à qui il doit fournir le Guide de l'impôt préparé par l'UNEQ et mis à jour chaque année. » Sans compter, les contrats à négocier auprès des éditeurs. Ils ne sont pas rares, nos écrivains, à transiger avec plusieurs maisons d’édition.
Populaire voudrait dire non littéraire ?
Cette même Mylène Gilbert-Dumas nous dirige vers un passionnant article signé Marie-Claude Fortin paru chez Châtelaine où y est abordé le cas des écrivains, dits populaires. Pourquoi populaires ? Parce qu’ils sont lus. Parce qu’ils offrent une littérature accrocheuse, assez souvent des sagas à plusieurs tomes. Ce sont majoritairement eux qui gagnent leur vie avec leur plume. Certains vont loin dans le principe de la PME. Ils en rajoutent autant que le client en demande !
Ce n’est pas le cœur du sujet mais, je me suis arrêté à un point commun chez les écrivains populaires : ils offrent des pavés pour à peu près le même prix que certaines plaquettes. Est-ce un facteur qui jouerait chez le consommateur « En avoir pour son argent » ? Quand on y regarde de près, les sagas ou les romans de bonne épaisseur gagnent au palmarès des ventes. Quant à s’attacher à une famille de personnages, le lecteur aimerait vivre en sa compagnie le plus longtemps possible.
S’amarrer au Quai n°5
Avec un tel nom de collection « Quai n°5 », les jeux de mots associés aux voyages et à l’aventure vont proliférer. C’est voulu, ce choix d’un nom évocateur mais quand on attire l’attention, le prix à payer est d’être à la hauteur par la suite. À l’automne, deux titres se détacheront du Quai°5 pour voguer jusqu’à nous, lecteurs. On pourra vérifier tous ensemble de quel bois se chauffe Quai°5 (mon doux que j’aime jouer avec les mots !).
Maîtres chez nous
Groupe HMH : Hurtubise, XYZ et Marcel Didier ont pris position clairement dans un communiqué de presse au sujet du peu de visibilité de nos auteurs en tant que porte-parole du Salon du livre de Québec : "Si l’ouverture sur le monde est une volonté louable, il nous apparaît primordial que cette ouverture ne se fasse jamais au détriment du rayonnement du talent des créateurs d'ici. Maîtres chez nous! a dit un grand homme politique qui a fait avancer le Québec vers la modernité. N’est-ce pas là une belle maxime que notre milieu littéraire gagnerait à relire et appliquer? »
C’est une allusion claire à la contestation du choix du président d’honneur de l’édition 2013 : Marc Levy, un écrivain français habitant New York. Contestation qui a été jusqu'à la prise de position de 70 écrivains exigeant la démission de Philippe Sauvageau qui a affirmé qu'il manquerait d’écrivains de ce calibre, au Québec, pour attirer la foule au Salon : «Comme président d'honneur, on essaie d'avoir un auteur québécois qui soit très connu et qui ait une propension à parler facilement, quelqu'un qui aime parler au monde. Si on avait quelqu'un comme ça à Québec, on le prendrait.» - Philippe Sauvageau, président directeur général du salon du livre.
Sincèrement, avoir proféré de telles paroles, je me rongerais le sang et les dix doigts.
10e lauréat du prix des Collégiens
Le dévoilement du prix des Collégiens s’est déroulé, vendredi le 12 avril, sur la Scène des Rendez-vous littéraires du Salon du livre de Québec. Cinquante-six étudiants ont partagé la lecture de ses 5 titres :
1 Et au pire, on se mariera, Sophie Bienvenu (La Mèche)
2 Le Christ obèse, Larry Tremblay (Alto)
3 Mayonnaise, Éric Plamondon (Le Quartanier)
4 Qui de nous deux ?, Gilles Archambault (Boréal)
5 La fiancée américaine, Éric Dupont (Marchand de feuilles)
Qui a gagné ? Le dernier est le premier : La fiancée américaine. J’ai lu trois titres sur cinq (1 et 3) et je me rallie aux étudiants, c’est mon préféré ! D’ailleurs, c’est mon prochain recensement, sera-t-il aussi volumineux que l'oeuvre !