C’est dans le zoning de Hasselt, aux allures de quartier branché que nous guide notre escapade.
Suite de mes aventures flamandes, mais les kilomètres en valent la peine. And So I Watch You From Afar débarque sur le plat pays.
ASIWYFA, c’est la claque assurée en live. Mais c’est également à un de leurs concerts que j’ai apporté pour la première fois mon appareil photo et écris une chronique (moment émotion).
Mais avant le passage des Irlandais, on a droit aux fougueux Gallops pour un set, il faut le dire, bien trop court (25 minutes à tout casser).
Le groupe déploie son savoir-faire en terme de rock expérimental. Et du savoir-faire, il y en a. Les musiciens ont le regard sévère, on ne sait pas trop pourquoi, mais distillent leurs expérimentations avec une précision métronomique.
C’est cependant le batteur qui attire toutes les attentions.
Véritable bête de scène, le buffle martèle ses fûts avec force et minutie. On ne suit pas toujours ce qu’il fait ; et lui-même se perd parfois dans ses coups de baguettes, mais on le lui pardonne. Peu de gars dans la salle seraient capable d’accomplir un tiers de ce qu’il fait.
Set bien trop court pour Gallops donc. Ils auront joué exclusivement (du moins je le pense) des morceaux issus de leur dernier album Yours Sincerely, Dr Hardcore (produit par l’un des membres de Three Trapped Tigers s’il vous plait).
Je déplore également le manque atroce des morceaux Miami Spider et Jeff Leopard. Sérieux les gars, pourquoi ? POURQUOI ?
Place enfin au clou du spectacle.
C’est sous les ambiances faussement afro-beat issues du dernier album All Hail Bright Futures, qu’ASIWYFA débarque et envoie le pâté. Je n’étais pas plus convaincu que ça de leur dernière galette mais il faut dire que les derniers morceaux se défendent assez bien en live. En gardant leur emprunte bien reconnaissable, ASIWYFA risque le changement et expérimente des sonorités plus dansantes, électro, voire ensoleillées. Des paroles font même leur apparition ; quelques refrains font leur apparition ici et là.
Après ce premier test de température, le groupe monte le thermostat et balance BEAUTIFULUNIVERSEMASTERCHAMPION.
Il faut avouer que les morceaux issus de Gangs et autres albums fracassent tout.
Que dire des claques que provoquent S is for Salamander, Search:Part:Animal, Gang (starting never stopping, Don’t Waste Time Doing Things You Hate, etc…
Le choix des morceaux est impeccable. Les meilleurs morceaux sont joués et ceux du dernier album trouvent parfaitement leur place.
Le rappel relève encore le niveau d’un cran avec l’incontournable Set Guitars to Kill. Et si on m’avait dit un jour qu’il était possible de caser en plein milieu du morceau un moment d’accalmie parfaitement calculé, ainsi qu’un solo de jazz… Bah je ne l’aurais pas cru.
Grand final avec the Voiceless, dédicacé à un gars du public, au bord des larmes pour l’occasion. « C’est des gentils en plus » pour citer mon poto à la fin du concert.
ASIWYFA, c’est décidemment indétrônable. Autant vous dire que vous verrez ma tronche dans la fosse à Dour.
PS : Coup de gueule à la SNCB, je comptais écrire ma chronique le temps du trajet ; je l’ai commencé et achevé sur le quai.