Le site Atlantico a publié une longue interview du président de la Fédération des magasins de bricolage et de l'aménagement de la maison.
Superbement servi sur un plateau par un journaliste dont nous tairons le nom, ledit président a eu toute latitude pour décliner tranquillement un à un tous les poncifs de l'idéologie néolibérale : la crise économique, le chômage, le pouvoir d'achat, les organisations syndicales coupées des salariés.
Pour appuyer son propos, Atlantico cite même un sondage qui révèle qu'un français sur deux et 74 % des franciliens sont favorables à l'ouverture des magasins de bricolage et de l'aménagement. Un sondage, précisons-le, qui a été commandé par la fédération précitée : étonnant, non ?
Mais, l'offensive patronale ne se limite pas à ce site. L'Expansion indique que les magasins de bricolage sont victimes - n'ayons pas peur des mots, d'une injustice, tandis que Les Echos publient in extenso une tribune du président de la fédération susnommée.
Pour la petite histoire, ces médias n'ont pas interviewé ou publié la déclaration d'un opposant au travail travail dominical : leur neutralité et leur pluralisme ont quelques limites que chacun appréciera !
Bref, rien de neuf sous le soleil : la législation relative au repos dominical a perdu toute cohérence depuis l'entrée en vigueur de la loi Maillié dont le véritable motif était de légaliser les pratiques délictueuses de certains patrons.
Par ailleurs, comme par hasard et le hasard fait bien les choses, la droite n'est pas en reste. Dans une interview accordée au Figaro, Nathalie Kosciusko-Morizet a décliné son programme. Elle souhaite notamment créer de nouvelles zones de tourisme pour permettre de nouvelles ouvertures de magasins le dimanche.
Ian Brossat, le président du groupe des élus communistes et du parti de gauche au conseil de Paris lui a répondu en prenant l'exemple de Berlin qui a fait le choix inverse en limitant le travail dominical. Il rappelle aussi que l'extension du travail dominical représente un recul social pour les salariés et une menace pour les petits commerces.
Cette offensive patronale et de la droite n'est que la conséquence du silence et de l'inaction du pouvoir en place qui aurait dû inscrire dans la loi la proposition du Front de gauche visant à garantir « le droit au repos dominical »...
A suivre...