Mad Men, S06E01-02, The Doorway La reprise tant attendue de Mad Men. J'ai commencé cette série tardivement, alors que la cinquième saison était déjà terminée, et même si j'avais déjà fait plusieurs tentatives auparavant, les débuts n'ont pas été un visionnage facile. Il faut dire aussi que Mad Men n'est clairement pas une série d'action et que c'est par moment assez difficile de ne pas décrocher. La série suit lentement l'évolution de Don Draper, agent publicitaire au début des années 60 dans une grande agence de New York. Ce qui est séduisant c'est le cadre des années 60, l'énorme flashback que l'on fait en regardant la série. Je suis bien trop jeune pour connaitre tout ça et même mes parents ne l'ont connu qu'en étant très jeunes. C'est en quelque chose une découverte culturelle d'un passé oublié. Étant donné que la série n'a pas réellement d'intrigue mais suit d'avantage tout un panel de personnages, il est dur de voir ou la série nous mène ce qui fait que la première saison est un peu délicate à aborder. Il faut être indulgent et prendre un peu sur soi dans un premier temps mais au bout de plusieurs épisodes on vient à prendre en affection certains personnages et on se rend compte petit à petit qu'on a diablement envie de voir la suite. Tout ça pour dire que même si j'attendais cette nouvelle saison de Mad Men, j'avais un peu peur de me lancer, n'étant pas sûr d'être toujours aussi passionné par la série plusieurs mois après la cinquième saison. Pourtant, ce double épisode a réussi a me plaire malgré ses quelques lenteurs. J'ai particulièrement aimé toute l'introduction où Don ne prononce pas une seule parole pendant de longues minutes. Assez intéressant et donne une ambiance toute particulière. Don est, tout comme nous, déconnecté de ce qu'il se passe à New York, aussi, lorsqu'il revient à la nouvelle agence créée en fin de quatrième saison, tout est nouveau. J'aime beaucoup l’évolution visuelle de la série qui passe les années 60 en se rapprochant des années 70. Le mobilier évolue, les couleurs évoluent et l'ambiance évolue aussi. On s'éloigne de la froideur du début de série pour aller vers quelque chose de plus vivant, de plus en plus contemporain. Les relations entre homme et femme évoluent également et chez certains personnages, le changement est de plus en plus flagrant. C'est le cas de Peggy, qui a pris son envol, et dont l'histoire m'intéresse beaucoup. En parallèle on a des personnages comme Roger ou Betty qui semblent un peu bloqué dans une autre époque tandis que Don semble tout simplement déconnecté de tout depuis ses vacances à Hawaii, de son époque comme des gens qui l'entourent. Le double épisode souffre de quelques lenteurs mais il a au moins la qualité de réintroduire la totalité du casting même si certains sont un peu mis en retrait. J'aurais par exemple bien aimé avoir un peu plus de Joan à l'écran, car Christina Hendricks est ravissante mais surtout à la suite de l'arc qui l'a fait devenir un des partenaires de l'agence. C'était un changement majeur pour la dynamique de la série et j'aurais aimé que cela soit un peu plus abordé.
Hannibal, S01E02, Amuse Bouche Je ne sentais pas la nécessité de faire un billet à part pour cet épisode. Non pas qu'il manque de consistance, bien au contraire, mais j'aimerais laisser de la place pour autre chose que des séries pendant la semaine. Ce deuxième épisode m'a beaucoup plu et j'ai trouvé qu'il mariait très bien l'idée du fil rouge avec le principe de "l'enquête du jour". Car une grande partie de l'épisode se concentre sur l'après-coup du pilote et de l'affaire résolue par Will Graham. Je trouve que c'est une bonne idée de donner autant d'importance a cette première affaire. En plus d'être la première à utiliser Hannibal comme consultant, c'est aussi la première qui fait replonger Will dans cette psychose permanente. En parlant d'Hannibal, j'ai été agréablement surpris de son utilisation. Pas sur le terrain, non, il reste dans son univers, dans son cabinet de consultation où il joue avec l'esprit des différents personnages. On le voit cependant chez lui, dans son antre, lors d'un diner avec Jack et on ne peut s'empêcher de retenir son souffle dès que l'on voit apparaître de la nourriture. D'avoir mis ça en place dès le début est très intelligent et donne une vraie tension dans des scènes en apparence anodines. L'enquête de l'épisode est macabre au possible et se révèle assez originale. J'ai vu beaucoup de séries policières avec des morts et des tueurs divers et variés mais je ne pense pas avoir vu quelque chose d'aussi sordide depuis longtemps. J'aime l'idée que la série ne prenne pas de gants pour montrer dans quel univers évoluent les personnages. Ces cadavres recouverts de champignons, nourris avec des tubes alors qu'ils étaient enterrés. Vraiment glauque. La partie qui m'a le plus étonné a été l'introduction d'un nouveau personnage, la journaliste Fredricka "Freddie" Lounds qui prend rapidement de la place dans l'épisode. Son face à face avec Hannibal est vraiment tendu et montre les compétences du psychiatre pour dévoiler ses adversaires. Je suis curieux de savoir si Freddie sera présente dans la suite plus régulièrement ou juste ponctuellement. Elle est en tout cas bien intriguante. J'ai beaucoup aimé, une fois de plus, le visuel de l'épisode, avec les effets de narration qui servent une fois de plus à la perfection. Plusieurs symboles de mettent progressivement en place, dont le cerf qui rôde dans l'esprit de Will. Je trouve ça intéressant et vraiment bien pour le fil rouge de la série.