le monde qui nous entoure est rempli d'odeurs, de parfums. ces odeurs nous tripotent l'esprit pour en faire remonter des souvenirs. une odeur est agréable ou désagréable. cela ne reste qu'une perception personnelle.
j'ai longtemps grandi avec des odeurs particulières, différentes. mes racines me plongent dans une sensibilité olfactive intéressante voire éducative. je n'en dis pas plus. mais mes attentes avec les parfums ont grandi et mûri avec le temps.
mon parfum se doit d'être un prolongement de moi-même.
il me correspond, ou correspond à ce que j'ai envie d'être. c'est ambigu. c'est flou.
+ mon premier vrai parfum a été dolce&gabbana. un parfum pour homme. un parfum sucré, très envoûtant. il correspond à une époque, une jeunesse. un certain besoin de reconnaissance en découle de ce parfum un peu lourd, un peu prenant. ce parfum pourtant très adulte, me permettait de replonger dans un monde limite enfantin. mon esprit désirant pouvoir garder un lien étroit avec les bonheurs du jeune âge, qui était très coloré, très naïf. j'ai très longtemps gardé ce parfum. il me convenait. me protégeait. je me sentais en confiance en moi-même. mais un jour, j'ai compris que je me cachais derrière lui. le parfum était devenu une couverture. l'image qui se dessinait ne me correspondait plus.+ ma deuxième aventure était avec chanel, chance. une odeur très présente limite percutante. très porté dans mon entourage, je l'ai toujours apprécié. je jalousais même les femmes qui avait cette odeur si particulière. une certaine attitude découle de ce parfum. on ne peut pas faire semblant, ses notes de fond sont beaucoup trop fortes. je me sentais pas à la hauteur du parfum. je m'étais imaginée femme avec ce parfum. je l'ai abandonné. je n'ai jamais terminé le flacon.
+ ma première vraie découverte de mon moi olfactif était avec stella de stella mccartney. une senteur plus discrète, plus mystérieuse. l'odeur de la rose perçante, piquante. une révélation. une odeur qui me collait, qui m'avantageait. personne ne le reconnaissait. il se fondait en moi. stella mccartney a lancé sa deuxième fragrance, cela m'intriguait. j'ai osé.
+ vers un approfondissement avec stella in two. plus doux que le précédent. plus sincère aussi. je ne peux sortir sans. il fait le bon intermédiaire entre une note forte et une personnalité plus réservée. elle m'enveloppe. mon esprit s'envole, je me sens mieux. mais.
+ vers un retour aux sources avec fahrenheit 32, dior. je me suis toujours intéressée aux fragrances pour hommes. une certaine évidence en fait. certaines ont l'avantage de jouer sur deux tableaux : un côté puissant et un côté féminin. les odeurs concoctées pour la femme sont trop bien souvent trop légères ou trop sucrées. les parfums pour homme ont cette particularité d'avoir une note de tête plus originale. dernièrement, la version légère de fahrenheit de dior m'intriguait. depuis, elle m'obsède. une puissance olfactive incontrôlable. une nouvelle addiction qui me dépasse.