Il y a elles,
il y a moi
Elles fières dressées droites sur leurs talons, elles des touristes telles que moi, moi nonchalamment vautrée assise, feignant de consulter mon guide. Courte pause accordée à mes chevilles et mes pieds laminés compotisés, occupée à mouvoir imperceptiblement mes articulations, étirer mes muscles, remettre à leur place mes osselets.
Alors pour distraire mes douleurs, je les admirais, elles les délicieuses élégantes, elles dont j’essayais de percer le secret. En vain. Alors je me suis levée, j’ai repris ma marche me promettant que j’y arriverai un jour, et intègrerai le club très fermé des belles à talons.
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