Rien a
voir avec les Ardennes, au cœur de la Wallonnie belge, mais une course appartenant
à cette catégorie de Classiques qui remplace les pavés par une indigestion de
côtes, souvent étroites et très pentues. Certains détestent, d’autres s’en
accommodent très bien car elles font appel à leurs qualités spécifiques.
Autres courses, autres favoris. Dominateurs de la récente Flèche brabançonne, Peter Sagan et Philippe Gilbert sont en tête de liste. Le premier, déjà deuxième à San Remo, a vainement tenté de résister à Cancellara au Tour des Flandres après avoir gagné Gand-Wevelgem ; le second rêve de rééditer sa victoire de 2010 et son numéro personnel sur les hauteurs du Cauberg ceint cette fois du maillot de champion du monde. La réussite le fuit depuis trop longtemps pour qu’il n’ait pas l’esprit revanchard. Un final spectaculaire, mais pas facile de se débarrasser du prodige Sagan, très à l’aise sur tous les terrains et redoutable au sprint, avec une ligne droite de 1,8 km à parcourir après le sommet de l’ultime difficulté du jour.
L’Amstel attend aussi d’autres protagonistes pour enrichir son palmarès. On pense aux grimpeurs que sont les Colombiens Betancourt, Henao et le jeune Quintana (laurent du Tour du Pays basque). Mais aussi aux puncheurs espagnols Joaquim Rodriguez, Samuel Sanchez, Valverde, voire Contador, aux Italiens Nibali, Cunego, Moreno Moser, au Norvégien Boasson-Hagen, au Polonais Kwiatkowski et quelques autres dont les Français Voeckler, Rolland, Pinot et compagnie. Et pourquoi pas le malchanceux Chavanel, pour autant qu’il ait récupéré de Paris-Roubaix et qu’il soit encore dans le coup.
Quant aux Sky, qui trustent les victoires avec Froome et Porte depuis la reprise sur les terrains accidentés du Tour d’Oman, de Paris-Nice et du Critérium international, ils n’ont que l’embarras du choix, même si Wiggins ne sera pas à Liège afin de mieux préparer son premier objectif : le Tour d’Italie.
Quant à Cancellara, il goûte à des vacances bien méritées, en attendant le Giro et le Championnat du monde à Florence.
Bertrand Duboux