J’ai aimé ce livre parce qu’il contient des nouvelles et que j’aime les nouvelles. Parce que c’est Gallmeister et que j’aime Gallmesiter. Parce que c’est du western et que j’aime le western. Mais au-delà de ces considérations passe-partout, le vrai plaisir de lecture, je l’ai trouvé auprès de la plume de Dorothy M. Johnson. Cette femme a l’art de trousser un texte court. Quelques lignes lui suffisent pour poser le décor. Son style est dense, très visuel, riche de dialogues et de descriptions. Pas pour rien que deux des textes de cette Contrée indienne (Un homme nommé Cheval et L’homme qui tua Liberty Valance) ont inspiré des films à John Ford et Elliot Silverstein. Les situations qu’elle présente sont criantes de vérité et les personnages qu’elle met en scène sont incarnés avec un réalisme sidérant. Sans compter qu’il y a dans ces pages quelques beaux portraits de femmes, des pionnières pas épargnée par la rudesse de la vie dans l’ouest mais qui restent fières, libres et battantes. Au final ce fut un vrai plaisir de découvrir ce monde plein de cow-boys, d’indiens, de paysages sauvages, de rêves, de croyances et d’espoirs déçus… Donnez-moi donc un cheval que je traverse la prairie au grand galop !
Bien sûr le western est un genre particulier. Il faut aimer. Tout comme il faut aimer les nouvelles. Mais si ces deux conditions ne représentent pas un frein pour vous, vous pouvez foncer les yeux fermés, impossible de ne pas apprécier cet excellent recueil. Contrée indienne de Dorothy M. Johnson. Gallmeister, 2013. 246 pages. 10 euros.Magazine Culture
Contrée indienne - Dorothy M. Johnson
Publié le 13 avril 2013 par Litterature_blog
En ce temps là, les
pionniers subissaient des attaques indiennes aussi rapides que violentes. Des
femmes et des enfants étaient enlevées, des hommes scalpés. Les tuniques bleues
devaient traverser des territoires hostiles avant de rejoindre leur fort, les guerriers
Sioux étaient en quête de vision. Dans les rues poussiéreuses des villes
champignons, les duels se réglaient à coup de colts. Un monde dur dans lequel l’instinct
de survie représentait la seule qualité valable. Dorothy M. Johnson restitue brillamment
cette ambiance mythique du far-west à travers les onze histoires regroupées
dans cet ouvrage.