Après le rapport « investir solidairement » publié par l’Alliance de recherche universités-communautés en économie sociale (ARUC-ÉS) en septembre 2006, une nouvelle étude vient de sortir qui évalue la situation de la finance solidaire au Québec. En effet, le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) vient de publier un rapport sur le Financement de l’économie sociale au Québec.
Le rapport produit par un groupe de chercheursse penche sur deux problématiques principales : la première analyse la question de l'accès à des niveaux suffisants de capital afin de supporter la croissance et le potentiel de développement dans le secteur. La seconde étudie si le montant de capital disponible pourrait être majoré par l'introduction de nouveaux produits financiers qui permettraient d'attirer des fonds de marchés traditionnels de capital et de les diriger vers le secteur de l'économie sociale. Ainsi, l’étude conclut qu’« il semble exister actuellement un équilibre entre les sources de financement et les projets à financer. Toutefois, si le développement de l'économie sociale devait s'accélérer, soit via un nombre plus élevé de projets ou par des projets de plus grande envergure, d'autres sources de financement pourraient être requises pour compléter les sources de financement actuelles. Certains facteurs, tels que la promotion de l'économie sociale par les pôles régionaux, pointent vers cette possibilité ». Pour répondre à cette potentielle augmentation de besoins de financement, les chercheurs estiment qu’il serait nécessaire de développer de nouvelles sources de revenus complémentaires. Quatre avenues sont donc proposées, et cela, sans tenir compte d’une aide additionnelle provenant de l’État en termes de subventions et d’incitatifs fiscaux, soit :
- Fonds pour le développement de l’économie sociale
- Fonds de titres de créances en économie sociale
- Fonds de titres de créances par classes de risque en économie sociale
- Fonds de rehaussement de crédit en économie sociale